Si les précédents volumes étaient essentiellement axé sur l'ascension de Hôjo, on assiste avec ce quatrième volume à un petit revirement, en effet, notre yakuza préféré est relayé au second plan, et l'on se focalise sur Asami et son élection. Les pions se mettent en place côté yakuza et l'on sent la tempête toute proche, ce volume constitue en quelque sorte, le calme avant la tempête pour Hôjo…
Comment critiquer le graphisme d’un maître comme Ryoichi Ikegami ? On approche simplement de la perfection dans le genre Seinen, des jeux d’ombres tout bonnement hallucinants, à tel point que certaines pagent ressemblent d'avantage à de la bd franco-belge qu’a du manga, cette force, cette puissance graphique nous fait complètement oublier qu'il s'agit là d'un simple « noir et blanc »…
L’ambiance très « yakuza » des précédents volumes s’efface un peu pour laisser la place, dans ce volume, à une atmosphère plus « politique », avec notamment l’infiltration du milieu par l'élection de Asami. On y découvre les rouages de ce milieu tout aussi pourri que le milieu Yakuza, le code de l'honneur en moins… stratégie, force et coup bas sont de mise ^^
Hôjo, en jeune yakuza ambitieux, Asami en politicien idéaliste, Tokai en yakuza barbare (dans le sens où il ne jure que par la force :p), bref des personnages tout de même respectant un certain stéréotype, certes plus proches du monde cinématographique que manga. La force de ces personnages repose surtout dans leurs relations, les interconnections entre le milieu bancaire, politique et yakuza sont toute l’originalité de ce titre. Les personnages gardent dans ce quatrième volume tout leur charisme, même si ce titre est assurément celui de Asami.
Ce tome, comme toute la série, repose sur son ambiance politico - mafieuse, de plus si l'on considère la personnalité et les relations entre les personnages, alors oui, on est bien obligé de reconnaître que Sanctuary est une parution originale, même si le scénario et les réactions des personnages sont assez prévisible après avoir vu ScarFace ou certains films de Martin Scorses :)
Un titre que l’on prend toujours autant de plaisir à lire, pour son scénario comme sa qualité technique. Kabuto a mis les bouchés doubles pour l’adaptation de ce titre même si certains efforts peuvent encore être fait sur la couverture a mon sens…un incontournable du Seinen…