À cinq minutes de la mer et à 50 minutes en voiture de la gare de Motoyori, on trouve, dans ce lieu coupé du monde, l’internat du très réputé lycée privé Seiho réservé aux garçons. Quelles aventures attendent ces beaux adolescents en âge de vouloir connaître l’amour et les plaisirs défendus que peuvent leur offrir les femmes ?!

Pénétrez dans l’intimité de ces garçons et découvrez leur vision de l’amour…

Malgré son allure de yaoi (beau garçon efféminé sur la 1ere de couverture, omniprésence de personnages masculins...), Seiho men's school est bien un shôjo. Le manga nous livre plusieurs petites histoires dont les héros sont des lycéens tourmentés par leur libido ! Pas facile d'avoir une petite copine quand on fréquente un lycée réservé aux garçons, et qui en plus est coupé du monde...

Le premier chapitre s'ouvre sur un jeune homme pour le moins...spécial ! Hanai est tout ce qu'il y a de plus féminin et le revendique. Nous ne sommes pas en présence d'un "otomen", mais bel et bien d'un jeune homme qui préfère ses semblables. Pas de bol pour lui, sa petite amie du collège débarque lui rendre visite ! Avec l'aide de ses amis, parviendra-t-il à lui cacher sa vraie nature ?

Les petites histoires nous permettent de découvrir peu à peu les différents lycéens. Le personnage principal, Maki, est au centre de toutes ces péripéties sentimentales. De nature sérieux, espiègle et très empathique, il aide ses amis par ses conseils et sa présence. C'est un ado simple mais plutôt sympathique dont le passé n'est pour le moment pas évoqué (à voir dans le tome 2).

Autour de lui gravitent des personnages assez loufoques. Hanai, l'homo, qui n'hésite pas à se jeter au cou de ses chouchous ; Nogami l'obsédé, colocataire du héros, pour qui dire "vous avez une chatte" à une femme est un compliment ; Kamiki, le beau gosse du lycée, qui a pourtant un caractère naïf et négligé.

On l'aura compris, le grand atout de Seiho men's school, c'est l'humour. Un humour souvent bien cru et digne de garçons, que j'ai personnellement trouvé très efficace. Petit exemple : "S'occuper d'une fille, c'est épuisant. Je ne peux pas péter tranquille." Mais ce petit côté vulgaire n'est pas lourd et ne constitue pas le seul rouage humouristique du manga.

Ce shôjo est original dans le sens où le lecteur est plongé dans l'intimité de garçons qui agissent librement, sans se soucier de leur image auprès de la gent féminine. Ce qui ne signifie pas pour autant que tout est très réaliste, besoins de la fiction obligent ! Les personnages féminins ne sont pas absents pour autant, mais très secondaires. En effet, chaque chapitre nous montre une nouvelle jeune femme qui bouscule le quotidien de ces lycéens en rut...

Bref, c'est un manga divertissant et assez drôle. Ce premier volume est une petite introduction sympathique, en attendant d'entrer dans le vif du sujet dans les prochains tomes !