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Critique Seton volume 1

Trent
Seton #1
Date de sortie : 21 avril 06
Prix : 15.00 €
Note du volume 1 :
L'homme trouvera-t-il sa place dans la Nature ou voudra-t-il modeler celle-ci selon ses désirs ?
Découvrez la célèbre légende de Lobo, le Roi des Loups, revisitée avec tout le talent de Jirô Taniguchi.


Toujours aussi étonnante, la collection Made In de Kana reste fidèle à sa bonne réputation en nous proposant, cette fois, une oeuvre de Jirô Taniguchi (le sommet des dieux, Icare). Seton romance les aventures d'Ernest Tompson Seton (1860-1946) et en conséquence se classe comme seinen (manga pour public mature). L'intrigue, se situe aux Etats-Unis du XIX siècle, alors que les fermiers du Nouveau-Mexique voient leurs bêtes décimées par Lobo, le roi des loups, Seton le naturaliste semble être le dernier à pouvoir lutter contre lui. Deux destinées et deux ennemis qui s'affrontent tout en se respectant, affrontements dont l'issue est très incertaine et ce, dès les premières pages. D'une main de maître le mangaka entraine le lecteur dans ce Far-West et cette lutte entre l'homme et l'animal qui sont à milles lieues de nos préoccupations quotidiennes, mais qu'importe ! On se laisse mener par le bout du nez et l'on se perd entre les montages arides du Nouveau-Mexique, aux côtés de Seton. L'intrigue est réellement bien travaillée, dans le sens ou l'on se laisse guider, de rebondissements en rebondissements sans jamais être bien certain de l'issue: qui de Lobo ou Seton remportera ce duel qui oppose un naturaliste au plus rusé des chasseurs ? Autre talent de poids de l'auteur : le dessin. Le trait du mangaka se veut réaliste et fidèle, c'est le cas. Ici nuls pouvoirs ou force surhumaine, les personnages sont crédibles, et cela passe avant tout par le dessin. Beaucoup de ce réalisme, beaucoup d'émotions passent notamment par la grande maîtrise des regards, que ce soient ceux de Seton ou de Lobo. Jiro Taniguchi exprime avec peu de mots mais un dessin emplis de sens. Le jury du festival d'Angoulême ne s'y est d'ailleurs pas trompé, en attribuant à l'auteur, pour Le sommet des dieux, le prix du meilleur dessin 2005. C'est au travers de ces 282 pages que l'on ressent aussi toute l'influence de la BD franco-belge sur les auteurs japonais et à la lecture de Seton - Lobo, roi des loups, on ne doute plus du bienfait du mélange des genres. Destiné à un public mature, ce one-shot saura charmer les plus réticents, tout simplement excellent.

Critiques Seton volumes par volumes

 
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