Depuis plusieurs tomes, le scénario me semblait assez rébarbatif, mais depuis le 19, ça va mieux. Tout d'abord avec ce qui est arrivé à Ren et Yoh, mais également le passé, raconté d'une manière très touchante. Ca rappelle d'ailleurs assez le fameux chapitre des souvenirs de Rurôni Kenshin (Kenshin le Vagabond, de Nobuhiro Watsuki chez Glénat). J'ai beaucoup aimé et ça m'a réellement relancé dans la série, un véritable moment de bonheur, pour peu que l'on apprécie ces personnages.
Sans oublier la mise en page presque instinctive et dynamique, qui ne pose aucun problème(s) de compréhension.
Un style propre à l'auteur qui donne un véritable charme à l'œuvre. En effet, Hiroyuki Takei maîtrise parfaitement son style et chaque page est un pur régal pour les yeux. Bien évidemment, c'est une question de goût, et pas tout le monde n'appréciera ce dessin assez spécial.
Enfin, le style est maîtrisé, les proportions sont bonnes, et les décors sont très fournis ; ajoutons aussi que Takei joue très bien sur les noirs et les effets d'ombres.
L'ambiance est sans conteste le point fort du manga, mystique, surréaliste et un brin de religion (le bouddhisme). C'est la recette favorite de Takei on dirait, car après Butsu Zone (plus édité chez Tonkam, en trois tomes) qui racontait l'histoire d'un jeune émissaire de Bouddha, il reprend les mêmes ingrédients pour Shaman King.
Enfin, on ne le regrette pas, cela donne un grand charme à ce shônen manga fort sympathique.
Pourquoi une telle note ? Non pas que les personnages soient mauvais, au contraire je les aime beaucoup. Mais l'auteur n'arrive pas à les exploiter, et l'excellent HoroHoro, par exemple, semble être un faire valoir de Yoh et Ren...
Je trouve ça dommage parce que c'était très bien parti en début de série...
Si l'originalité n'était pas le fort de Shaman King depuis un certain nombre de volume, ce chapitre des souvenirs donne une nouvelle jeunesse au manga et montre le talent de l'auteur.
Par contre, petite "anecdote", Hiroyuki Takei s'est lui aussi inspiré du génial Hirohiko Araki (JoJo's bizarre Adventure, chez J'ai Lu). En effet, ce qui est appelé "over soul" dans Shaman King n'est autre qu'une reproduction avec quelques modifications (assez minimes) des Stands dans JoJo.
Je m’intéresse de nouveau à Shaman King après un certain désintérêt de ma part depuis plusieurs volumes déjà. Pourquoi ça ? Parce que l'histoire avance enfin et que nous n'avons plus droit à seulement des combats et à des démonstrations de puissance. C'était marrant à lire, mais on oubliait bien vite notre lecture pour passer à autre chose, désormais, on se retrouve à nouveau dans le manga comme à ses débuts jusqu'au tome 14. Shaman King retrouve donc son charme d'antan, et ce n'est pas pour nous déplaire...