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Sur la Nuit |
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Internautes : | Votre note ? | |||
Manga / Josei | +18 ans | |||
Genre : Homosexualité / Vie quotidienne | ||||
Auteur(s) : Ebine YAMAJI (Mangaka) | ||||
Editeur : Asuka Début de parution française : 2005 Dernière sortie enregistrée : Sur la Nuit N/C Prix unitaire : N/C |
Sur un total de neuf histoires, vous pouvez vous douter que toutes ne sont pas d’égale qualité et que, selon notre sensibilité et nos goûts, elles ne nous toucheront pas toutes autant. Indigo Blue et Free Soul du même auteur étaient deux one shots réussis et bien construits, disposant d’une narration sobre mais touchante. Ici, nous sommes loin d’égaler le niveau de Yamaji dans ses plus récents travaux, ces histoires courtes n’ont aucun rapport si ce n’est qu’elles nous font toutes nous questionner sur l’intention de la créatrice. En effet, Yamaji s’intéresse cette fois-ci principalement à la mort et au côté sombre de l’âme humaine, mais la démarche qui nous permet d’en arriver là est pour le moins déstabilisante. Personnellement, je n’ai adhéré qu’à cinq chapitres, mais il s’agit des plus courts, ce qui nous pousse à penser que la toute jeune mangaka se débrouille mieux sur un nombre de pages très restreint. Leur sujet a, tour à tour, quelque chose d’intéressant, d’osé, de charmant.
Le graphisme est assez inégal, si celui de La Chambre aux Papillons est des plus charmants, attachants et magiques, celui de la première histoire est affreusement mal maîtrisé et dénote un amateurisme certain. Hormis le dessin atypique de la deuxième histoire, les images enchanteresses de Water et la maîtrise que nous trouvons dans Khül et Kalt, la majorité des pages de ce volume peuvent laisser froid tant elles sont peu maîtrisées, vides et malhabiles. Certains auraient aimé que Yamaji continue dans la voie des trois travaux précités, mais finalement elle a préféré perfectionner son travail qui est ici le plus malhabile (ce qui n’est pas un mal).
L’ambiance est, comme le reste, inégale. Nous pouvons nous sentir très proches de l’un des sujets, ressentir beaucoup de choses à la lecture d’un chapitre, puis en passant au suivant être complètement dépaysés, voire même déçus. Mais en voyant ces différents types de récit, nous pouvons comprendre que l’auteur se cherchait encore et essayait de se trouver un style qui lui serait propre.
Hormis les protagonistes des trois plus longues histoires, ils sont tous assez creusés mais ils n’en sont pas pour autant attachants. Le « petit monsieur » est réellement intéressant et agréable à suivre, de même pour Kalt et Khül, mais les autres sont tellement hors normes qu’ils pourront être difficiles à comprendre et à apprécier.
Assez original car souvent atypique et parfois méchamment dérangé, ce recueil arrive à nous surprendre, mais pas toujours dans le bon sens du terme. Noirceur et beauté s’entremêlent pour finalement nous servir un cocktail inconstant et, de temps à autre, difficile à avaler. Ce tome aurait pu être excellent si toutes les histoires étaient de la même trempe que la seconde, la septième et la dernière, mais ce n’est pas le cas.
Le niveau est trop inégal, c’est dommage. Heureusement, quelques chapitres sauvent l’œuvre et lui permettent de ne pas être totalement dispensable. Avec Sur la Nuit, nous découvrons d’un œil critique les débuts de l’auteur, parfois peu prometteurs, parfois étonnamment réussis (les nouvelles trois et sept), et nous en venons à nous demander pourquoi Yamaji Ebine n’a pas continué à explorer le domaine du rêve, de la poésie et de la sensualité. Un avis mitigé pour un album inégal, qui vaut tout de même la peine d’être lu grâce à quelques unes de ses bonnes histoires ou pour lire les débuts de la mangaka, si vous l’appréciez.
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