L'intrigue principale repose sur un bateau inconnu qui frôle les côtes japonaises soit disant pour espionner... Shuo Sato a sûrement dû mieux faire dans sa vie en terme de scénario... mais s'il n'est pas foncièrement mauvais, c'est surtout la différence de référents culturels qui se fait sentir entre France et Japon. Les tourments de notre jeune héros quand à la fête du Matsuri en est une autre démonstration...
Le dessin de Shuo Sato ressemble assez à celui de Fujisawa et si l'on pensait ce style surtout adapté à des situations comiques, l'auteur de Umizaru nous montre qu'on peut aussi mettre en image des séquences plus graves. Les personnages sont soignés et chose rare, on a doit à pas mal de décors ... on apprécie. La traduction est de bonne facture et l'adaptation de l'éditeur soignée bien que l'on retrouve parfois le syndrome "Glénat" de l'onomatopée qui zèbre la vignette... mais on se dit que cela devait sûrement être ainsi dans la version originale.
Le rythme effréné qui avait conquis au tome 2 n'est plus tout à fait là ... ça a tendance à traîner voire à être répétitif... les références culturelles étrangères n'aidant pas à accrocher à ce tome non plus. On se consolera avec l'attention portée par Shuo Sato sur les relations entre Daisuke et Miharu...
Daisuke prend un peu de hauteur et on le surprend de moins en moins à pleurnicher... le mangaka a décidé de donner un ton plus mature à son personnage vedette.
Miharu est un peu la bouffonne-sympathique, peu crédible mais attachante et finalement on se laisse porter voire on suit avec plaisir son régime drastique mais ô combien irréel...
Les sentiments sont encore trop surjoués dans Umizaru pour que l'on s'identifie vraiment aux personnages et l'on a vite fait de les prendre à la dérision...
L'originalité de Umizaru 5 tient surtout dans sa façon de traiter les sentiments humains. Sur le fils du rasoir entre dérision et sérieux, on ne sait parfois pas trop où l'auteur veut en venir.
Côté scénario, c'est original, c'est sûr... mais on n'accroche pas trop...
Ce tome 5 s'exporte assez mal de par son fort ancrange dans la culture japonaise tant sur les angoisses que sur les festivités... on reporte notre attention sur les personnages, en attendant un scénario plus accessible...