Après l'avancée scénaristique du tome 4 due au complot déjoué par nos amis, on peut dire que ce tome ne suit pas... On retombe dans des petites histoires qui n'accrochent pas. De plus on constate l'introduction de contes intéressants d'un point de vue historique mais qui ne présentent aucune avancée scénaristique. Toutefois, dans les dernières pages du volume Usagi rencontre de nouveaux personnages charismatiques et importants, une chance pour ce volume.
Graphismes toujours appréciables, mais on constate des défauts et des décalages entre les différents plans. Des disparitions de détails et autres manquements. Heureusement ceux-ci sont comblés par le dynamisme du dessin toujours présent et qui soutient le déroulement des actions. On note le soin particulier apporté aux Daisho (les deux épées des samouraïs).
Il y a toujours cette immense réflexion dans ce tome, réflexion sur l'être humain et ses sentiments, réflexion aussi sur la justice, sur l'égoïsme, sur le don de soi pour les autres ainsi que sur l'honneur. On apprécie cette morale dispensée et on en apprend un peu plus sur les samouraïs.
Une ambiance toujours légère et ce malgré le sérieux des thèmes abordés (des thèmes comme l'amour, le meurtre et l'appât du gain).
Il est appréciable de constater le lien fait avec des personnages ayant existé comme le général Oyaneko. Il est le personnage le plus développé dans cette histoire et est en tout cas le samouraï le plus important de ce tome. Il n'y a plus trace des amis d'Usagi, ils se sont apparemment séparés, il est seulement fait mention du clan Geishu et des ninjas Neko. Par contre le seigneur Hebi agit toujours dans l'ombre pour renforcer le pouvoir du seigneur Hikiji. Il utilise d'ailleurs une nouvelle armée de ninjas, les ninjas Komori vu que les ninjas Neko ont été mis à l'écart suite à l'épisode du volume 4.
Une originalité toute relative, mais qui se traduit par la présence de contes ("le conte du fabricant de cerf-volant", "le conte du joueur", "le conte du ronin") qui posent les fondements de la société japonaise. Ainsi on apprend entre autre comment était réalisé un cerf-volant ainsi que le pourquoi du tako-kichi matsuri (festival des cerfs-volants fous), ainsi que son origine historique et sa modalité de célébration. Cet interlude est un peu lourd scénaristiquement mais surprend vraiment dans son développement et son but, pas mal pensé de la part de Sakai.
Une histoire qui a beaucoup de mal à démarrer, une coupure nette avec le volume précédent, voilà qui n'est pas pour aider dans la lecture. Cependant le travail réalisé ne peut être qu'apprécié, il y a effectivement des dialogues concis, et des émotions qui sont bien rendues. On peut déplorer ou apprécier la présence des contes. Un volume qui se lit.