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Critique Vampires volume 3

Dan Bluesummers
Vampires #3
Date de sortie : 26 mai 05
Prix : 8.50 €
Note du volume 3 :
Ce troisième et dernier volume de Vampires dépeint les évènements de la deuxième époque de la série, malheureusement restée inachevée. L’histoire prend place quelques temps après la fin du second tome et nous voyons ressurgir Rock au côté d’animaux appelés les uékos, qui sont en quelque sorte l’inverse des vampires (ce sont des animaux qui peuvent prendre forme humaine pour leur protection). Mais vous découvrirez également trois historiettes sans rapport avec la trame principale, si ce n’est qu’elles mettent en scène des vampires et des uékos.

Scénario

Globalement, nous pouvons dire que le niveau du scénario est meilleur que celui de ses prédécesseurs, car plus sombre et réfléchi. Ici, Tezuka laisse tomber l’aspect burlesque de l’œuvre et ne laisse donc pas autant de place à l’humour que dans les deux premiers Vampires, cette deuxième période s’apparente aux films horrifiques des années 1950 (The Curse of Frankenstein, The Mummy, The Hound of the Baskerville…). Certes, ce n’est pas un manga effrayant ni un kowai manga (bande dessinée d’horreur nippone), mais il réside en permanence une certaine tension due à la peur de l’inconnu, au fantastique. Mais si ce tome surpasse les autres par son histoire, il n’est malheureusement pas meilleur à cause de sa non-fin et de l’absence de transition entre chaque chapitre. Certaines histoires viennent s’immiscer dans la trame principale alors qu’elles lui n’apportent rien, mais celles tournant autour de Rock ne s’accordent pas parfaitement aux autres, elles non plus; et nous avons parfois l’impression d’avoir des pages manquantes tant la lecture est, d’un chapitre à un autre, saccadée. Malgré tout, cela reste développé et nous en venons à regretter qu’il n’y ait pas de suite ni de fin à ce court shônen manga…

Graphisme

Graphiquement, le dieu des manga est égal à lui-même et nous propose des dessins frais qui débordent de vie, accompagnés d’une mise en page dynamique et entraînante. Nous retrouvons l’aspect « cartoonesque » qui a été instauré depuis le début de la série, de la pages 212 à 214 par exemple où les décors sont ronds, vraiment mignons et nous rappellent les vieux dessins animés de Disney, les Silly Symphonies. Notons une belle innovation aux pages 158 et 159 durant la scène de combat à l’épée, l’action est découpée de manière brillante et a beaucoup influencé les générations à venir, notamment dans la manière de la découper devenue, maintenant, classique. De plus, le procédé utilisé pour donner une impression de vitesse inspirera par la suite Watsuki Nobuhiro dans son style de dessin dans les derniers Kenshin le Vagabond, il s’agit des lignes tremblantes, voire doubles de temps à autre, qui démontrent à merveille la puissance des coups lorsque les épées s’entrechoquent.

Ambiance

Comme dit précédemment dans la partie scénario, l’ambiance de Vampires a bien changé. Le ton est moins bon enfant et Rock est encore plus machiavélique qu’auparavant, nous avons vraiment affaire à un titre proche des films d’horreurs d’antan qui préféraient suggérer que trop montrer, mais qui savaient maintenir une certaine ambiance, une oppression dérangeante et constante. Cette seconde époque de Vampires a su recréer cette atmosphère, mais aussi d’autres différentes dans les trois chapitres qui ne s’intègrent pas à l’histoire. Celle se déroulant dans la province de Musashi en 1832 sait habilement faire croître l’intensité fantastique dans le Japon médiéval, c’est-à-dire dans le monde réel. L’ambiance est vraiment étonnante et maîtrisée, à un tel point que nous avons du mal à croire que les deux premiers albums et celui-ci appartiennent à la même série tant ils diffèrent.

Personnages

Les personnages ne changent pas vraiment, Rock est encore plus manipulateur et intéressé, Toppei fait une brève apparition, mais les uékos sont la réelle nouveauté. Cette race est étonnante, et alors que nous nous étions habitués aux vampires, nous nous trouvons nez à nez avec des créatures elles aussi changeantes mais qui sont leur parfait contraire. Je suis certain qu’ils auraient pu être très développés si la série avait continué, mais au point où elle s’est arrêtée, les uékos venaient tout juste de commencer à avoir un comportement humain et donc une réelle mentalité et une psychologie qui aurait gagné à trouver un développement s’il y avait eu d’autres volumes après. Alors, scénaristes en herbe, si des idées vous viennent, venez nous en faire part sur le forum…

Originalité

Ce troisième volume de Vampires saura proposer une histoire intéressante, racontée à l’ancienne (cinéma des années 1950). Ce n’est pas un titre d’une grande originalité comme MW, Barbara ou Black Jack, mais il arrive à nous intéresser car il nous donne un regard nouveau sur les vampires, introduit un nouveau type de narration et un ton plus sombre. Tezuka ne se répète pas dans la deuxième partie de cette œuvre et arrive à innover, à la renouveler en lui donnant un nouveau départ et une part de mystère non négligeable autour des uékos. Seulement, l’absence de dénouement réel nous laisse face à une dernière page surprenante, et nous sommes alors forcés d'imaginer par nous-même le destin de Rock et des uékos…

Il s’agit là, d’une certaine manière, du meilleur volume de Vampires tant les chapitres sont saisissants et intelligemment construits, mais l’aspect décousu de l’histoire (un chapitre à part, puis deux qui rejoignent la trame principale, un hors sujet et enfin un dernier revenant à l’histoire) lui porte préjudice, et de ce point de vue, ce tome pourrait être le moins bon. Néanmoins, vu la tournure des évènements et l’intérêt que suscite la trame principale, qui se déroule une fois de plus autour de Rock, nous en venons à regretter l’arrêt de la série et l’absence de fin dû à l’arrêt du Shônen Book, le magazine dans lequel il était prépublié. Loin d’être le chef-d’œuvre du dieu des manga, Vampires arrive à nous détendre et nous fait passer un agréable moment, et aurait pu être une grande série de l'auteur, être considérée comme majeure dans sa bibliographie, si seulement elle n'avait pas connu cet arrêt brutal et forcé.

Critiques Vampires volumes par volumes

 
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