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Villa Cosmos |
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Manga / Shonen | ||||
Genre : Humoristique | ||||
Auteur(s) : Taro ACHI (Scenario) / Yuu YAGAMI (Dessin) | ||||
Editeur : Kurokawa Début de parution française : 2005 Dernière sortie enregistrée : Villa Cosmos T. 3 le 23 mars 06 Prix unitaire : 6.50 € |
Villa Cosmos est un manga bien plaisant et complètement délirant qu'on suit avec bonheur. On s'attache beaucoup aux personnages et surtout à leurs mésaventures. Un bon petit manga avec beaucoup de bonne humeur qui distille un brin de folie réjouissant et qui fera passer au lecteur un bon moment de lecture.
Suzuo est un étudiant de 20 ans. Il se retrouve brutalement au chômage suite à une brutale "crise" qui sévit en ce moment au Japon. Ne sachant que faire, il rencontre une mystérieuse jeune fille travaillant pour la Kornichon S.A, une fabrique de jouets extra-terrestres et va devenir ainsi le super héros de la police intergalactique mais pour cela il doit faire ses preuves. Il va donc devoir passer un test qui sera surveillé par la Police Intergalactique. Pour réussir, il devra affronter les pires criminels de l'univers et les capturer mais surtout vivre avec eux sans le savoir, chacun cherchant à démasquer l'autre. Complètement délirant, voilà la meilleure façon de définir le scénario de "Villa Cosmos". Le manga peut apparaître comme une excellente parodie des "Sentai" composée de personnages complètement décalés et à la masse à la vue des situations dans lesquels ils se retrouvent embringués. Le premier tome se concentre avant tout sur l'apparition des personnages, la mise en place de leurs relations et de l'univers dans lequel ils vont se retrouver. Le deuxième commence à développer les relations entre chacun des habitants de la Villa et la cohabition entre les criminels et les héros, tous ignorants de la véritable identité de leurs "voisins". Le scénario est bien rigolo et on ne s'ennuie pas devant les mésaventures des personnages. Certaines scènes sont à mourir de rire, surtout dans le premier tome. Cela retombe un peu ensuite mais l'humour reste omniprésent tout le long et permet de bien suivre le récit. Seul le dernier verse un plus dans les sentiments mais le tout, toujours agrémenté d'humour. La trame est assez courte, la série ne durant que 3 volumes, les auteurs, Achi Taro et Yagami Yu, ne se sont pas apesantit sur de nombreux points et sont donc restés dans leur créneau de départ. Néanmoins, cela évite les redondances quoiqu'il y avait matière à développer de nombreux points qui restent sous silence en partie et sont soulevés de manière elliptique. Toutefois, cela ne gêne en rien la compréhension globale du scénario et cela ne viendra certainement pas gâcher la lecture.
Un graphisme épuré et qui manque un peu de détail mais qui s'avère fin dans son ensemble. Si on ressent un peu trop le vide et le manque de richesse des traits, la qualité graphique du manga se retrouve essentiellement dans les scènes d'action ou les scènes comiques. Si le trait passe bien au final et contribue indéniablement à la qualité générale du manga, ce dernier n'a rien de bien exceptionnel non plus.
Une ambiance complètement décalée et parodique. Tout est tourné en dérision, que ce soit les personnages, leurs motivations ou même le cadre dans lequel ils se retrouvent. Même les combats s'avèrent être des tentatives de décrédibiliser encore plus les protagonistes et permettre au lecteur de rire à leurs dépens avec leurs attaques à rallonge et bien débiles. On n'accorde bien sûr aucune crédibilité à l'ensemble et on est gagné par la bonne humeur des personnages.
"Ils sont débiles ou quoi ?" Voilà une expression qui retranscrit bien les personnages totalement déjantés du manga et somme toute complètement à côté de la plaque au vu de la situation dans laquelle ils se retrouvent. On trouve tout d'abord le héros au grand coeur mais maladroit et qui attire autour de lui la gente féminine sans s'en rendre bien compte. Néanmoins, on est très loin du loser à la Keitaro de Love Hina. A ses côtés, on a Tampopo, l'extraterrestre qui joue les petites (grandes) soeurs avec lui cherchant à éviter à ce dernier tous les problèmes que peuvent lui causer ses maladresses. Parmi les autres personnages, on a la rivale du héros un brin yankee accompagnée d'un lapin à l'accent très particulier. Chez les soi-disant ennemis, plus maladroits et tous plus gaffeurs que mauvais on trouve le Dr Marron Flower qui passe plus son temps à jouer aux jeux vidéo et spécialement les jeux de drague qu'à tenter de combattre le héros. On trouve aussi Edel, une sculpteuse de monstres d'argile sans talent qui ne sort que des monstres ratés ou digne des slime d'un Dragon Quest (les petites références vont bon train à tous les niveaux). Ajoutons enfin Hyacinthe, une maîtresse du SM et Pierre, son esclave transformiste raté qui passe son temps à prendre la forme d'animaux larvaires ou paresseux. Au final, on obtient une galerie hétéroclite et complètement loufoque de demeurés qui donne au manga l'un de ses plus grand attraits.
Prendre l'idée de la télé réalité et la mettre en avant de cette manière s'avère particulièrement intéressante et originale avec une certaine autocritique sympathique. L'ambiance me rappelle à sa manière Maison Ikkoku, par la présence de locataires complètement déjantés, avec un soupçon de Love Hina avec un héros qui fait succomber à sa manière les divers personnages féminins de son entourage. Néanmoins Villa Cosmos possède son univers propre et la galerie de personnages qui composent la distribution de l'oeuvre s'avère très intéressante, même si on n'évite pas le héros au bon coeur et un peu loser.
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