Nous voici à la moitié de cette série dynamique et sympathique. La quête touche à sa fin mais les difficultés s'amoncèlent pour récupérer la boule de Ryûjin poussant nos amis dans leurs retranchements, les incitant à faire preuve d'adresse et d'intelligence. L'ambiance bon enfant est toujours de mise dans cette oeuvre, mais on remarque un plus grand attachement des protagonistes entre eux ce qui reste réaliste puisque voyager ensemble tisse des liens. On se rend d'ailleurs compte que toutes ses pérégrinations n'étaient pas dues au hasard ou plutôt au bon vouloir du mangaka dans l'optique seule de prolonger le récit. Rien n'est laissé au hasard malgré cette apparente insouciance et on retrouve bien là Gôshô Aoyama, auteur de Détective Conan publié chez Kana. Bien que les protagonistes n'évoluent pas physiquement parlant, on suit les changements de leur caractère. Yaiba, bien que toujours très naïf, semble avoir mûri et chose rare prend le temps de réfléchir aux conséquences de ses actes sur ses amis par exemple. Quand on parle de Yaiba, il ne faut pas oublier Sayaka (fille du rival du père de Yaiba) qui bien qu'exaspérée au début par ce petit "sauvage", voit évoluer ses sentiments même si elle ne les avouera sûrement jamais (eh oui c'est un shônen donc pas trop de sentimentalisme). De son côté l'ennemi Onimaru est plus que jamais décidé à se débarrasser de ses opposants et en ce sens, à part sa force qui croît, il est le personnage qui n'a pas beaucoup évolué et reste le sempiternel méchant qui souhaite par tous les moyens dominer le monde et semble y arriver. Heureusement, la fin de ce volume semble annonciateur de renouveau côté ennemi... Ce douzième volume apparaît un peu comme une transition à l'histoire. Le graphisme y est égal à lui-même et les traits de Gôshô Aoyama sont aisément reconnaissable même si cette oeuvre compte parmi ses premières oeuvres. Un manga sympathique à découvrir pour se détendre "sainement".