Critique Yakitate!! Japan volume 8
Dan Bluesummers
Date de sortie : 10 janvier 07
Prix : 6.25 €
Note du volume 8 :
Prix : 6.25 €
Note du volume 8 :
Le championnat de boulangerie de Monaco a commencé !
Toute l’équipe est motivée et veut à tout prix faire bonne impression devant le jury… Sauf Kawachi. Ce dernier sait bien que de cette participation au tournoi dépend l’avenir de la succursale Pantasia de Tsukino. En effet, il faut dix milliards de yens pour assurer sa viabilité. Pour les obtenir, Kanmuri a établi un plan que Kawachi devra suivre à la lettre : il devra faire mauvaise impression lors de la phase de présentation afin de désintéresser/repousser le public. Sachant que de nombreux paris se jouent sur cet événement, la côte du Japon s’en retrouvera amoindrie et ce sera l’occasion pour la succursale de tout miser à plus de 150 contre 1.
Les risques sont énormes… Comment se débrouillera Kawachi pour faire si mauvaise impression auprès du public ? Les évènements se dérouleront-ils comme prévu ?
On a entamé dans le volume précédent un nouvel arc concernant la survie du Pantasia de Tsukino. Le développement de la série se faisant principalement à l’aide de tournois (très prisés dans le genre shōnen, mais aussi très risqués et fréquemment ratés), on est en droit d’être méfiants. Ne vous en faites pas : cette méfiance se transforme très rapidement en réel plaisir tant l’exercice est maîtrisé et toujours renouvelé. Hashiguchi Takashi a cette fantastique habileté à créer des situations extrêmement drôles et d’éviter de trop se focaliser sur le stress de ces championnats. Ici, il ne s’attarde jamais bêtement sur les incroyables capacités de ses protagonistes, et plutôt que de s’attarder sur la description des évènements en eux-mêmes, il raconte ses personnages. Il décrit leur état d’esprit, leurs pensées intimes et leurs caractères. Il aime à montrer que nos « héros » sont des petits génies mais préfère encore les mettre dans des situations insensées, farfelues ou même embarrassantes (le début de ce tome en est un parfait exemple). Au delà de ces situations folles, il y a les réactions disproportionnées de l’entourage (les réactions des membres du jury sont, et ce depuis le premier volume de la série, des moments forts que l’on ne peut que savourer). Bref, le comique (de situation, entre autre) prévaut, l’action n’est qu’accessoire, un prétexte pour amener le rire. Du moins, c’est ainsi que je le ressens. Yakitate Ja-Pan !! se lit comme des sketchs brillamment écrits qui se succèdent avec le plus grand naturel.
D’autant plus que dans ce septième tome sont introduits plusieurs personnages particulièrement loufoques (le groupe d’adversaires français…), Pierrot Bolneze en tête. Même si son look de bouffon et son attitude sont proches de ceux de Hisoka (Hunter X Hunter), on parvient à l’apprécier tant sa présence est rafraîchissante. C’est encore l’un des points fort de ce manga : l’auteur ne crée pas forcément, mais il se joue des clichés avec un tel plaisir qu’il est impossible d’y rester insensible. Par exemple, les réactions des jurys rappellent les commentateurs de séries de sport telle Captain Tsubasa, les adversaires sont mégalomanes à outrance, etc. Un véritable régal !
Ajoutons que Hashiguchi réussit l’exploit de nous créer un héros très doué, invaincu et gentil mais loin d’être désagréable. De plus, Kazuma n’a du héros que le titre. Il est le meilleur et progresse constamment, mais les personnages secondaires et tous ceux qui l’entourent jouent un rôle considérable et lui piquent sa place. Enfin, il serait plus juste de dire que l’auteur a parfaitement balancé le tout et sait gérer l’ensemble des intervenants, sans en laisser aucun de côté.
Enfin, quant au graphisme, je peux simplement dire que le style est parfaitement maîtrisé, la narration respecte les codes du genre et les trames n’enlèvent rien à la forte personnalité du trait. Par moment – et c’est dire la qualité du tracé – je lui trouve une certaine ressemblance avec celui d’Obata Takeshi, surtout pour ce qui est des personnages féminins.
Toute l’équipe est motivée et veut à tout prix faire bonne impression devant le jury… Sauf Kawachi. Ce dernier sait bien que de cette participation au tournoi dépend l’avenir de la succursale Pantasia de Tsukino. En effet, il faut dix milliards de yens pour assurer sa viabilité. Pour les obtenir, Kanmuri a établi un plan que Kawachi devra suivre à la lettre : il devra faire mauvaise impression lors de la phase de présentation afin de désintéresser/repousser le public. Sachant que de nombreux paris se jouent sur cet événement, la côte du Japon s’en retrouvera amoindrie et ce sera l’occasion pour la succursale de tout miser à plus de 150 contre 1.
Les risques sont énormes… Comment se débrouillera Kawachi pour faire si mauvaise impression auprès du public ? Les évènements se dérouleront-ils comme prévu ?
On a entamé dans le volume précédent un nouvel arc concernant la survie du Pantasia de Tsukino. Le développement de la série se faisant principalement à l’aide de tournois (très prisés dans le genre shōnen, mais aussi très risqués et fréquemment ratés), on est en droit d’être méfiants. Ne vous en faites pas : cette méfiance se transforme très rapidement en réel plaisir tant l’exercice est maîtrisé et toujours renouvelé. Hashiguchi Takashi a cette fantastique habileté à créer des situations extrêmement drôles et d’éviter de trop se focaliser sur le stress de ces championnats. Ici, il ne s’attarde jamais bêtement sur les incroyables capacités de ses protagonistes, et plutôt que de s’attarder sur la description des évènements en eux-mêmes, il raconte ses personnages. Il décrit leur état d’esprit, leurs pensées intimes et leurs caractères. Il aime à montrer que nos « héros » sont des petits génies mais préfère encore les mettre dans des situations insensées, farfelues ou même embarrassantes (le début de ce tome en est un parfait exemple). Au delà de ces situations folles, il y a les réactions disproportionnées de l’entourage (les réactions des membres du jury sont, et ce depuis le premier volume de la série, des moments forts que l’on ne peut que savourer). Bref, le comique (de situation, entre autre) prévaut, l’action n’est qu’accessoire, un prétexte pour amener le rire. Du moins, c’est ainsi que je le ressens. Yakitate Ja-Pan !! se lit comme des sketchs brillamment écrits qui se succèdent avec le plus grand naturel.
D’autant plus que dans ce septième tome sont introduits plusieurs personnages particulièrement loufoques (le groupe d’adversaires français…), Pierrot Bolneze en tête. Même si son look de bouffon et son attitude sont proches de ceux de Hisoka (Hunter X Hunter), on parvient à l’apprécier tant sa présence est rafraîchissante. C’est encore l’un des points fort de ce manga : l’auteur ne crée pas forcément, mais il se joue des clichés avec un tel plaisir qu’il est impossible d’y rester insensible. Par exemple, les réactions des jurys rappellent les commentateurs de séries de sport telle Captain Tsubasa, les adversaires sont mégalomanes à outrance, etc. Un véritable régal !
Ajoutons que Hashiguchi réussit l’exploit de nous créer un héros très doué, invaincu et gentil mais loin d’être désagréable. De plus, Kazuma n’a du héros que le titre. Il est le meilleur et progresse constamment, mais les personnages secondaires et tous ceux qui l’entourent jouent un rôle considérable et lui piquent sa place. Enfin, il serait plus juste de dire que l’auteur a parfaitement balancé le tout et sait gérer l’ensemble des intervenants, sans en laisser aucun de côté.
Enfin, quant au graphisme, je peux simplement dire que le style est parfaitement maîtrisé, la narration respecte les codes du genre et les trames n’enlèvent rien à la forte personnalité du trait. Par moment – et c’est dire la qualité du tracé – je lui trouve une certaine ressemblance avec celui d’Obata Takeshi, surtout pour ce qui est des personnages féminins.
Death Note, Hunter X Hunter, Bleach et les Tezuka mis à part, mes shōnen (en cours de publication) préférés sont publiés chez Akata / Delcourt (Beck, Karakuri Circus et le titre critiqué). Yakitate Ja-Pan !! est toujours un plaisir à lire. Le dessin est de qualité et l’humour omniprésent tonifie la lecture, déjà de grande qualité. Ce huitième album n’échappe pas à la règle. Espérons qu’il en sera de même pour les autres. Yakitate Ja-Pan ! ! by Hashiguchi Takashi © 2003 by Hashiguchi Takashi / Shogakukan Inc, Tōkyō.
