Le scénario est assez difficile à qualifier. D'une part nous avons un cadre ultra-classique d'une jeune collégienne à problèmes et isolée sur qui l'amour va tomber sans prévenir mais d'un autre côté, Lee Young Yoo introduit des situations inattendues qui mettent à mal les repères du lecteur de Shunjun (comme le beau gosse riche détesté de tous ou encore le gigolo de service qui charme pour l'argent).
On est un peu déstabilisé et l'on ne sait plus quoi penser ! Le rythme est posé, chose appréciable pour un Shunjun et l'action tant sentimentale que "physique" est habilement diluée dans les 192 pages de ce premier Bom Bom.
Un scénario qui peut décoller ou tomber dans le cliché, le tome 2 nous en dira davantage.
Le dessin de Lee Young Yoo est très classique, bien adapté au style shunjun mais il ne démarque pas Bom Bom des autres séries. Trop centrée sur les personnages (surtout sur les visages), une utilisation très minimaliste des ombres, le dessin est agréable sans être exceptionnel.
Cependant, l'auteur fait des efforts sur le découpage et la mise en scène qui ont le réel avantage de ne pas être trop "fouillis", adieu le syndrome Wu Watase ! Notons aussi une bonne adaptation et une couverture haute en couleur de la part de l'éditeur.
Déjà vu. L'ambiance peut se résumer à ces deux seuls mots. Une fille à problèmes qui a une vie difficile, à qui il arrive des situations improbables et qui devra jouer entre la jalousie de ses camarades, ses conditions de vie misérables et la gestion de ses sentiments. On voit les situations arriver de très très loin, mais qu'importe si les shunjun étaient si innovant, cela se saurait.
Pas particulièrement drôle, ni particulièrement triste, aucune ambiance particulière ne se dégage de ce premier tome, c'est sympathique, sans plus.
Les personnages importants sont au nombre de 4:
- Rangbi, l'héroïne type que rien n'a aidée dans la vie et qui se bat courageusement pour sa pitance. Elle se démarque un peu des autres héroïnes de shunjun par son amour pour... l'argent ! Elle qui est en quête d'un petit copain à la fois riche et ayant une "vie courte", elle a le mérite d'étonner par sa franchise ^^
- "patron" Won Dan, le riche héritier poète hautain que finalement tout le monde déteste et qui vit très mal sa situation. Un personnage qui apporte une bonne part de "n'importe quoi" à cette série avec ses réactions et ses mimiques décalées.
- le père de Rangbi, gigolo intéressé qui n'hésite pas à séduire pour l'argent, il a tout pour être haï, mais il cache pourtant un bon fond.
- Lee you-ka, peste hautaine et rivale de Rangbi, c'est un peu la "méchante" de service, qui cache en fait sa situation précaire par un étalage d'argent.
Quatre personnages qui portent sur leur épaules toute l'originalité de Bom Bom. Un astucieux mélange entre situations impossibles et un cadre stéréotypé, Lee Young Yoo pourrait bien nous étonner dans les prochains tomes ! Pour l'instant Bom Bom est agréable à lire, mais sans plus.