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Critique Fever volume 4

Shinobu
Fever #4
Date de sortie : 16 février 07
Prix : 5.95 €
Note du volume 4 :
Suite à l'altercation avec d'anciennes camarades de classe dans le métro, Heon-In décide de quitter Fever, l'école créée par Oncle Peter et qui rassemble des jeunes incompris par la société. Sa décision attriste tout le monde, d'autant qu'elle est maintenant injoignable par ses amis.

Scénario

Des adolescentes réunis par la vie, se retrouvent dispersés par la pression de la vie, de leur entourage et la rigueur de la société à laquelle ils appartiennent. On comprend ici que Heon-In a préféré fuir plutôt que d'affronter le regard des autres, fuir au lieu d'assumer entièrement sa décision afin de plaire à sa famille et se protéger du regard des autres.
L'histoire est bien amenée car la tournure que prennent les événements est imprévible et donc excellente. De plus, la réflexion où l'auteur nous pousse n'a de réponses qu'en fonction de chaque individu et de sa vision de la société. De ce fait, on a l'impression qu'une porte a été entrebaillée puis rapidement refermée puisqu'on n'a pas vraiment toutes les réponses auxquelles on pouvait s'attendre. Rien ne laissait transparaître une telle fin mais après tout, dès le début de la série, aucune anticipation réelle au niveau du scénario n'était possible. Un travail appréciable qui nous a tenu en haleine jusqu'à ce dernier volume.

Graphisme

Les traits de Park Hee Jung sont toujours aussi agréables et précis. Son coup de crayon est vraiment appréciable tant il dépeint avec réalisme les sentiments des protagonistes ainsi que les irrégularités propres à la morphologie humaine. On remarque aussi une très bonne utilisation des trames qui bien que nombreuses correspondent bien à l'état dans lequel se trouvent les protagonistes lors de diverses situations. Elles constituent un support à l'action et aux événements qui se déroulent durant le récit. Les décors semblent être moins travaillés que dans les précédents volumes, ce qui n'altère pas la qualité graphique de l'ensemble de la série.

Ambiance

La tristesse du départ de Heon-In couvre une grande partie de l'oeuvre. Puis la tristesse de l'histoire d'Ahine nous envahit petit à petit. Et enfin, une autre tristesse nous submerge nous aussi avec un profond sentiment d'injustice. De ce fait, la tristesse est le sentiment qui retranscrit l'ambiance générale de ce volume... Tristesse qu'il faudra savoir transformer pour avancer et être heureux.

Personnages

Heon-In essaye de se refaire au moule de la société dans laquelle elle évolue, elle ne reste cependant plus silencieuse lorsqu'une de ses camarades de classe subit les brimades des autres. De leur côté, Ji-Ho et Seo Yun ont décidé d'avancer et font des projets d'avenir plutôt intéressants. Seo Yun est ce protagoniste qui prend des airs de garçons (s'habillant comme un garçon, et parlant comme un garçon), meilleure amie de Ji-Ho (eh oui c'est une fille en réalité) qui commençait dans les précédants volumes à assumer sa féminité. Ce changement dénote de l'évolution des protagonistes, dans leur mentalité et dans leur façon d'aborder la société. Dans ce volume, Gangdae et Oncle Peter sont un peu mis en retrait, étant plus spectateurs qu'acteurs des différents événements qui se produisent. Pour sa part, Jijuun semble avoir trouvé sa voie même si d'autres difficultés surgissent.

Voilà un manhwa atypique couvrant habilement une histoire "humaine". La narration est soutenue, l'évolution des protagonistes palpable, la fin de l'histoire imprévisible. Fever est une série qu'on prend plaisir à lire et à relire tant l'histoire s'avère touchante et réaliste. Une série qui n'a pas décu... à découvrir par tous.

Critiques Fever volumes par volumes

 
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