Scénario

L’histoire de ce second tome continue dans la direction donnée par le premier, ainsi nous retrouvons les rivalités entre stars, les crasses qui se font dans ce monde à part, mais également le fait que certaines célébrités ont, malgré leur statut, un cœur et ne pensent pas qu’à leur petite personne. Ainsi se développent les protagonistes, et spécialement Jenny et Umpa. Néanmoins, dans ce volume, nous sentons une légère divergence avec le précédent, Lee Vin ouvre de nombreux débouchés à son scénario et semble avoir trop d’idées à insérer dans ces deux cent pages. Enfin, si cela donne une lecture assez confuse et bourrée d’informations, cela laisse présager du meilleur pour la suite qui sera un développement de ces nouvelles voies ouvertes par plusieurs personnages.

Graphisme

Pour le dessin, le style caractéristique de l’auteur peut laisser de marbre ou enchanter le lecteur. En effet, son côté froid peut déranger, c’est épuré et composé de nombreuses trames. Cet aspect épuré laisse d’ailleurs transparaître un contraste remarquable entre le blanc et le noir, qui plaira ou déplaira par ce côté légèrement gothique (les timbres de peau semblent très pales). Quant à la mise en page, elle est plutôt classique mais fluide, ce qui permet de suivre les évènements sans grand mal.

Ambiance

L’univers des stars est un monde que seuls quelques initiés connaissent. Nous avons ici des producteurs véreux, des professeurs sans scrupules, des agents réfléchis mais aussi et tout simplement de jeunes passionnés. Ici, nous découvrons un peu plus les bases de cet univers si particulier, mais aussi quelques entreprises leur fonctionnement; c’est ici que la lecture devient difficile, avec un trop grand nombre de concurrents dans un monde qui nous dépasse. Le principal défaut de ce manhwa est le fait que le lecteur ne se sente pas proche des protagonistes principaux et de leur univers, après c’est une question de ressenti, et c’est au lecteur de faire la part des choses.

Personnages

Les personnages se développent et gagnent en profondeur, du moins Umpa et Jenny que l’on découvre peu à peu dans ce volume. Comme dit précédemment, des nuances sont émises et nous sentons que l’auteur maîtrise mieux ses « bébés », ses protagonistes qui nous semblent désormais moins superficiels et plus humains. Mais mis à part ce duo, les autres sont laissés de côté l’espace d’un tome, à part peut-être l’amusant agent de Jenny qui, par son ambition et son amour pour son métier, amène de la fraîcheur au reste de la bande dessinée.

Originalité

Si, personnellement, j’ai dénoté une certaine baisse de régime pour ce volume, j’ai trouvé une légère évolution dans le ton de l’œuvre. Il y a certes beaucoup d’éléments que nous ne saisissons pas, mais le récit semble recevoir un traitement moins manichéen. Il n’y a pas seulement du noir et du blanc, des « gentils » et des « méchants », des stars et des gens dits normaux; dans ce volume il y a des personnalités ambiguës, et des personnes en phase de transition, de développement, et c’est en ce sens que One gagne en maturité et nous laisse espérer quelque chose d’encore meilleur dans les volumes à suivre.

Comme pour le premier tome, un temps d’adaptation est requis pour être absorbé dans l’œuvre, mais tout dépend de nos goûts. Le dessin me semble être un facteur déterminant pour ce manhwa, et l’adhésion à l’art de l’auteur semble être requis pour pouvoir apprécier One à sa juste valeur. Sans être exceptionnel, One permet un agréable moment de détente dans ce volume charnier qui, à mon avis, est une transition vers quelque chose de plus maîtrisé et élaboré dans les albums à venir.