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Ken, Fist of the blue Sky |
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‘““V‚ÌŒ (Soten no Ken) |
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Manga / Shonen | ||||
Genre : Action | ||||
Auteur(s) : BURONSON - Sho FUMIMURA (Scenario) / Tetsuo HARA (Dessin) | ||||
Editeur : Panini Manga Début de parution française : 2004 Dernière sortie enregistrée : Ken, Fist of the blue Sky T. 21 le 16 mars 11 Prix unitaire : 8.95 ̈́ € |
Arrêtée en 1987, la célèbre série Hokuto no Ken, œuvre culte pour une génération de lecteurs de mangas, ses auteurs ont décidé de nous faire replonger dans l’art du Hokuto Shinken ou « poing divin de la Grande Ourse » mais cette fois-ci en explorant le passé loin du monde post-apocalyptique de Ken. Ici nous retrouvons Kasumi Kenshiro, dernier héritier en date dans la Chine des années 1930. Kenshiro est au début de l’aventure au Japon; ayant quitté une Chine dominée par l’occident et loin du monde de la pègre qu’il a laissé à ses amis. Malheureusement son séjour va être bouleversé par le retour d’un de ses anciens camarades qui va lui apprendre que tous ses anciens amis de la pègre se sont fait massacrer par leurs rivaux et que la femme que Ken avait laissé là-bas avait aussi été exécutée. Kenshiro va revenir au sein du monde de l’ombre de la Chine et cela ne va pas se faire de manière bien amicale. Combats dantesques, successions de techniques meurtrières et traîtrise en tout genre attendent Kasumi Kenshiro. Il faut bien l’avouer, on se laisse prendre par les aventures de Kenshiro avec une certaine facilité rageante, mais la sauce prend bien. On peut même se retrouver à lire avec plaisir l’épopée sanglante de notre héros au sein d’une aventure qui ressemble plus à un carnage continu mais jouissif. Sans surprises, ni véritable apport dans le domaine du manga, Ken, Fist of the blue Sky ravira autant les fans nostalgiques que tous les amateurs de mangas de combats violents, d’action plus qu’efficace, loin de toute prise de tête, pour le plaisir des yeux essentiellement.
On retrouve le style de Tetsuo Hara, son univers narratif et les nombreux clichés auxquels il nous avait habitué dans son œuvre précédente. On retrouve le même style de personnages auxquels il nous avait habitué, on n’échappe à aucun cliché que l’on aurait pu voir dans Hokuto No Ken. Les rebondissements sont attendus par tous ceux qui aurait pu lire les précédentes aventures du premier Kenshiro qu’on a pu découvrir. Tout le scénario n’est en fait qu’un prétexte aux nombreux massacres auxquels on peut assister, des duels sanglants où tout est exagéré jusque dans le moindre détail mais avec quand même une violence jubilatoire. On regrettera juste que le rôle de Buronson au sein de l’œuvre soit cette fois-ci minime même si son apport relève quelques éléments intéressants mais plus dans le domaine de l’ambiance.
Le graphisme a bien évolué et s’avère assez plaisant malgré son caractère imposant. Cela se retrouve essentiellement dans les corps des nombreux personnages qu’on croirait presque tous sortis d’un centre pour Bodybuilder. On retrouve donc bien là le style de Hara qui gagne quand même en finesse et détail, surtout au niveau des décors et des visages de manière plus générale. Les combats sont quand à eux bien dynamiques et on voit que l’auteur maîtrise amplement son sujet, ce qui n’étonnera quand même personne. Hara garde son style propre qui ne plaira sans doute pas à tout le monde mais est indéniablement de grande qualité (sans égaler quand même ceux que j’estime être les ténors dans le domaine, c.a.d. Hojo, Inoue et Miura).
Comme je l’ai signalé plus haut, l’ambiance n’est plus du tout la même que dans Hokuto No Ken même si on retrouve certains éléments. Dans un sens cela démontre que l’humanité n’a guère changée mais cette fois-ci le monde dans lequel évolue Kasumi Kenshiro possède des notions de contrôle et de pouvoir ainsi que de civilisation. Ce n’est plus forcément un monde sans règle bien que notre héros explore la partie la plus sombre de ce monde. Néanmoins on ressent bien l’ambiance de la Chine occidentalisée. Buroson y apporte une petite touche historique intéressante qui permet de donner plus de réalisme à cette ambiance dominée par la violence dont nous distille Hara ainsi qu’une réalité politico-sociale qui donne un background plus fouillé.
Kasumi Kenshiro est le type même du héros ténébreux mais charismatique. D’ailleurs il l’est bien plus que Ken, beaucoup moins ennuyeux et plus réactif. La personnalité change pas mal et on sent l’inspiration de Jojo’s bizarre adventure ce qui n’est pas pour déplaire. De plus au tout début on retrouve Kasumi dans un rôle étonnant, celui de professeur dans une école pour fille avec une attitude assez joviale. Ce côté-là est assez rafraîchissant et reste malheureusement le seul véritable changement. Pour le reste des personnages on retrouve tous les poncifs, des amis fidèles jusqu’à la mort en passant par les traîtres, les hommes sans aucun scrupule ni morale, les adversaires honorables mais violent et aux méthodes souvent sanglantes. On ne s’étonnera pas de voir donc des hommes changer du tout au tout en la présence de Kenshiro, véritable icône du guerrier digne qui inspire jusqu’à ses ennemis les plus valeureux ou les plus lâches.
Aucune grande originalité par apport à Hokuto No Ken ni les œuvres du genre qui, il est vrai, se sont quand même inspirées de ce dernier. On ne change pas une recette qui marche, tel semble être l’adage de Hara alors il ne faut pas s’étonner de retrouver les mêmes éléments d’un manga à l’autre malgré une ambiance différente. Ambiance qui s’avère être la seule véritable originalité de cette série.
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