Dès les premières pages, les cadres de l'histoire sont posés : le personnage principal est clairement présenté de même que la mentalité du milieu dans lequel il évolue.
De fait, l'histoire avance rapidement et efficacement, ce qui est important pour cette courte série (3 volumes parus au Japon).
Ainsi, on comprend que le thème de ce manga est l'intolérance. De manière générale, elle touche aussi bien les agresseurs que les victimes et il est très intéressant de voir que le récit n'est pas manichéen : les sorcières ne sont pas forcément parfaites et les griefs de certains des agresseurs sont, à défaut d'être compréhensifs, explicables.
De ce fait, les sorcières ont un fond humain, avec leurs défauts et leur qualité. C'est une élément important car ce sont leurs valeurs en tant qu'humaines qui vont les aider à se sortir de certaines situations tragiques. La solidarité qui va naître entre ces personnes en danger est un sentiment et une attitude qui n'a aucun lien avec leur capacités en tant que sorcières.
Agréable au niveau de la lecture, le graphisme des personnages est très simple. Le coup de crayon est net et les scènes d'horreur bien représentées mais sans trop de détails.
L'essentiel des actions est montré, ce qui évite au manga de tomber dans le gore ou l'obscène. Les horreurs sont plus suggérées que réellement montrées, ce qui est relativement efficace.
Ce qui va jouer en faveur du manga également, ce sont les actes de magies des différents protagonistes : un soin tout particulier est apporté aux pentacles de Makoto, de même que la traductions des incantations de Rinko.
Très bon premier volume, qui oscille parfois entre humour et véritable horreur, tant au niveau des situations précédemment vécues que des scènes du manga. Le récit est très clair et ne se perd pas en détails qui rendraient l'intrigue inutilement pesante. Tant au niveau des graphismes que des dialogues, tout est posé de manière efficace et sans détours.