Fiche
 
 
 
Critiques
 
 
 
Avis
 
 
 
Images
 
 
 
Personnages
 
 
 
Résumés
 
 
 
Dossiers
 
 
 
Cosplay
 

Critique Sing Yesterday For Me volume 4

Dan Bluesummers
Sing Yesterday For Me #4
Date de sortie : 07 décembre 05
Prix : 7.50 €
Note du volume 4 :
Après de longs mois (voire peut-être de longues années) d’absence, Sing « Yesterday » for Me, l’œuvre qui a réellement fait connaître Tôme Kei en France (Kurogane n’ayant pas été publié en entier…), est finalement de retour. On peut dire qu’il se sera fait attendre, ce quatrième tome (et ma critique aussi d’ailleurs, veuillez m’en excuser).
Maintenant, un petit synopsis, histoire de mettre l’eau à la bouche de ceux qui ne connaîtraient pas encore ce manga : il s’agit de chassés-croisés amoureux entre trois personnages centraux et tous ceux qui gravitent autour d’eux. Nonaka Haru est amoureuse d’Uozumi Rikuo qui travaille dans une supérette et est, depuis des années, épris de Shinako. Cette dernière avait décidé à l’époque qu’ils restent « seulement » de très bons amis. Désormais, elle se met à regretter cette décision mais éprouve du mal à exprimer ses sentiments vis-à-vis de Rikuo. C’est là qu’entre en scène Minato, un artiste tombé sous le charme de la turbulente Haru, et Yuzuhara Chika, une ex-petite amie du jeune homme tant convoité…
Eh bien… Pas facile de raconter clairement un imbroglio pareil ! Mais le plus simple (et le plus agréable) reste encore de lire la série, elle le mérite largement. Pourquoi donc ? C’est ce que je vais tenter de vous expliquer dans les lignes qui suivent.


Scénario

Avec Sing « Yesterday » for Me, Tôme Kei crée une comédie sentimentale et intimiste tout à fait unique et charmante. Tout d’abord, l’une de ses principales qualités est de ne ressembler à aucune autre œuvre basée sur ce type de sujet. Sing met en scène des personnages parfois extravagants et des situations étonnantes mais toujours crédibles, sans jamais tomber dans la facilité ni dans la gratuité (l’auteur n’a pas besoin d’avoir recours au fan service pour nous intéresser à son histoire. Elle a un don pour nous passionner). Fait remarquable donc, qui nous permet de nous attacher aux protagonistes mais aussi de nous associer à eux et à leurs tracas quotidiens, très proches des nôtres.
Mais, à mon sens, le coup de maître réside ailleurs : il n’y a pas un héros, mais trois personnes que nous suivons sans déplaisir aucun. Généralement, les comédies sentimentales partent d’un principe classique et le surexploitent, quitte à tomber dans le ridicule. En effet, le point de départ est souvent celui-ci : nous suivons un héros (ou plutôt un anti-héros, devrais-je dire, un looser type, malchanceux, peu attrayant, maladroit et souvent pervers et frustré sur les bords) dans ses déboires amoureux. Un garçon qui n’a jamais plu aux filles et n’a rien réussi dans sa vie se retrouve en cohabitation avec un groupe de jeunes demoiselles toutes plus charmantes les unes que les autres qui tombent, une à une, toutes amoureuses de lui. Ici, ce n’est pas le cas. Nous avons les destins croisés d’Uozumi, Haru et Shinako. Vous me direz que, jusque là, il n’y a rien d’extraordinaire, et pourtant… Le génie de Tôme fait que nous suivons ces trois personnages sans jamais perdre le fil, la narration reste fluide et toujours aisée à suivre; mais au delà de cela, tous ont la même importance dans l’histoire et jamais aucun d’entre eux n’est délaissé ou ne sert de faire-valoir à un autre. Une autre chose étonnante est qu’aucun protagoniste n’est détestable. Nous les apprécions tous, avec des préférences certes, mais nous sommes touchés, émus par ce qui arrive à chacun d’entre eux. Car ils sont réalistes, humains et tout simplement comme vous et moi.

Graphisme

Outre ces qualités scénaristiques indiscutables, Sing possède également un graphisme d’une fascinante beauté. Une fois de plus, Tôme s’est créée un style qui lui est propre (la seule personne qui, à ma connaissance, ait un tracé proche du sien est Samura Hiroaki [L’Habitant de l’Infini, série en cours de quatorze tomes chez Casterman, dans la collection Sakka]). L’originalité du coup de crayon vient de son côté non parfaitement finalisé, proche du croquis mais pourtant étonnamment net et charmant, qui donne beaucoup de force à chaque page et une frappante expressivité des visages. Cela a l’avantage d’insuffler de la vie aux personnages, entourés de superbe décors qui, même s’ils se font parfois discrets, sont parfaitement réussis et donnent une profondeur supplémentaire aux graphismes. De plus, la mangaka a pensé à changer les habits de tout le monde, ce qui permet de les rendre encore plus vrais, d’autant plus que les vêtements qu’ils portent leur vont toujours à merveille.
Bref, il s’agit du genre de série qui, par sa beauté graphique et l’excellence de sa mise en scène, nous laisse bouche bée en permanence, sans cesse époustouflés par tant de maîtrise (il semblerait qu’à chaque critique d’une œuvre de Tôme, je ne peux faire autrement que l’apologie de son dessin, mais il a atteint un tel degré de perfection que je vois difficilement comment faire autrement).

Sing « Yesterday » for Me est un chef-d’œuvre, tout simplement. Un travail brillant où intelligence, légèreté du ton employé, finesse et subtilité sont les maîtres mots. Tôme Kei est une artiste à part, incroyablement talentueuse et surprenante, qui parvient à toujours nous passionner, quel que soit le sujet, grâce à une maîtrise incroyable de son art et à des personnages géniaux, toujours très proches de nous. Un régal ! Vivement la suite. Sing « Yesterday » for Me © 1998 by Tôme Kei / Shûeisha Inc.

Critiques Sing Yesterday For Me volumes par volumes

 
erreur serie_genre:Illegal mix of collations (latin1_swedish_ci,IMPLICIT), (utf8mb4_general_ci,COERCIBLE), (utf8mb4_general_ci,COERCIBLE) for operation 'in'