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Critique Dorohedoro volume 3

Shinobu
Dorohedoro #3
Date de sortie : 26 avril 05
Prix : 8.99 €
Note du volume 3 :
Caïman poursuit son enquête à la recherche de celui qui l'a transformé. Il décide cette fois de partir en compagnie de Nikaidô pour le monde des mages. Les deux compères ne tardent pas à découvrir une piste : ils doivent retrouver un certain Risu, détenu par En et ses acolytes...

Scénario

Il peut sembler d'un premier abord décousu puisqu'il met tour à tour (et sans transitions) en scène des protagonistes qui évoluent dans des milieux différents. En tout cas il n'y a aucun temps mort et Hayashida arrive à poser l'intrigue tout en développant le caractère de chacun.
En est ici à la recherche d'une partenaire et est prêt à utiliser la force pour s'en "procurer" une. La mangaka lève petit à petit le voile sur les mystères de ce monde. Ainsi après avoir lu ce volume on connait le nom de l'homme qui est dans la gueule de Caïman.

Graphisme

Hayashida fait preuve d'un incontestable talent graphique. Elle utilise les trames avec maestria même si elle ne s'appesantit pas exagérément sur les détails. Coup de crayon incisif qui sied à la violence omniprésente et souligne d'autant plus la brutalité ainsi que les souffrances des deux mondes. Bref un style qui colle parfaitement à l'ambiance et au scénario. Certains dialogues peuvent sembler difficiles à suivre de par la mise en page, mais on s'y habitue très vite.

Ambiance

Nous voilà entraînés dans un univers quelque peu dérangeant, peuplé de nécrophiles, de mages aux pouvoirs variés, de diables etc. Cependant la présence de nettoyeurs, l'organisation de clans ainsi que l'utilisation par certains de poudre noire (sorte de drogue qui augmente le pouvoir des mages) sont des faits qui se rapprochent de notre réalité servant un peu de points de repères. La succession de meurtres commis lors des différents "nettoyages" n'alourdit pas pour autant l'ambiance. On ne tombe pas dans le glauque grâce à l'ambiance bon enfant développée par les rapports entre les protagonistes.

Personnages

Les différents protagonistes sont vraiment bien développés. On en apprend un peu plus sur chacun d'eux tout en étant à la recherche du mage ayant transformé Caïman. Ainsi on sait que Nikaidô est originaire du monde des mages, monde qu'elle a quitté lorsqu'elle était très jeune... sa magie semble être très puissante aux dires d'un diable. On en apprend un peu plus sur Noi et Shin dans le bonus; ils sont arrivés ensemble chez En et sont ensuite devenus officiellement partenaires (nettoyeurs au service de En). En est un mage assez puissant (ce que reconnaît Nikaidô p.124). Caïman est un grand gaillard à la recherche du mage qui la transformé. Il a peur des fantômes et n'est vraiment pas patient.

Originalité

Un monde séparé en deux (le monde des mages et Hole, le monde de ceux qui n'ont pas de pouvoirs), un homme transformé partiellement désire retrouver son visage initial... on ne peut pas dire que ce soit très original. Mais on assiste ici à un renouveau du genre somme toute appréciable.

Un manga à ne pas mettre entre toutes les mains à cause de la violence dont il regorge mais qui se lit avec plaisir. Hayashi fait preuve d'un sens du récit surprenant, rien n'est laissé au hasard. On y adhère facilement donc. L'ambiance, les graphismes, les personnages... tout colle avec ce manga et nous entraîne dans l'univers de Dorohedoro.

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