Critique Rivage volume 2
Dan Bluesummers
Date de sortie : 27 septembre 06
Prix : 7.50 €
Note du volume 2 :
Prix : 7.50 €
Note du volume 2 :
Kashiwagi Haruko est une mangaka qui a déjà réalisé trois séries portant sur la place du sexe dans la société. Rivage est la seconde à paraître en France, après le complexe et intelligent Initiation (série terminée en cinq tomes, encore disponible et éditée par Akata / Delcourt).
L’histoire de Rivage se déroule dans le huis clos de l’île du démon, où l’éruption est imminente. Les locaux, persuadés que cela est dû à l’arrivée d’une étrangère (Maname), cherchent à la tuer. Torago, un habitant de l’île, pense que Maname est sa sœur disparue il y a des années et décide donc de l’aider en lui trouvant une cachette.
Seulement, le fils de la grande prêtresse la retrouve, avec la ferme intention de la tuer…
Le premier titre de l’auteur paru en France m’avait plutôt plu, me laissant un souvenir de bande dessinée traitant intelligemment d’un sujet difficile. Les quelques excès de Kashiwagi durant certaines scènes assez explicites étaient toujours ratrappés par des passages plus subtiles. L’habileté de l’artiste lui avait permis de parler d’un sujet érotique sans jamais perdre de vue l’histoire et tomber dans le pornographique.
Mais je ne retrouve pas cela dans Rivage, qui me semble beaucoup moins étudié, l’analyse est moins fine et nous avons une réelle impression de gratuité. Les scènes, pas forcément plus osées que dans l’œuvre précédente, perdent de leur intérêt et ne répondent plus vraiment à la question de la place du sexe dans la société. Le sujet est bien plus trivial cette fois-ci, en ce qu’il se questionne sur la possibilité de se servir du sexe et de l’acte comme d’une arme qui nous permettrait d’arriver à nos fins.
C’est dommage car le coup de crayon de Kashiwagi est particulièrement charmant (bien que les protagonistes – hommes et femmes – me paraissent trop musclés, tous sont de vrais colosses) et de superbes décors de nature nous sont proposés.
L’histoire de Rivage se déroule dans le huis clos de l’île du démon, où l’éruption est imminente. Les locaux, persuadés que cela est dû à l’arrivée d’une étrangère (Maname), cherchent à la tuer. Torago, un habitant de l’île, pense que Maname est sa sœur disparue il y a des années et décide donc de l’aider en lui trouvant une cachette.
Seulement, le fils de la grande prêtresse la retrouve, avec la ferme intention de la tuer…
Le premier titre de l’auteur paru en France m’avait plutôt plu, me laissant un souvenir de bande dessinée traitant intelligemment d’un sujet difficile. Les quelques excès de Kashiwagi durant certaines scènes assez explicites étaient toujours ratrappés par des passages plus subtiles. L’habileté de l’artiste lui avait permis de parler d’un sujet érotique sans jamais perdre de vue l’histoire et tomber dans le pornographique.
Mais je ne retrouve pas cela dans Rivage, qui me semble beaucoup moins étudié, l’analyse est moins fine et nous avons une réelle impression de gratuité. Les scènes, pas forcément plus osées que dans l’œuvre précédente, perdent de leur intérêt et ne répondent plus vraiment à la question de la place du sexe dans la société. Le sujet est bien plus trivial cette fois-ci, en ce qu’il se questionne sur la possibilité de se servir du sexe et de l’acte comme d’une arme qui nous permettrait d’arriver à nos fins.
C’est dommage car le coup de crayon de Kashiwagi est particulièrement charmant (bien que les protagonistes – hommes et femmes – me paraissent trop musclés, tous sont de vrais colosses) et de superbes décors de nature nous sont proposés.
Attiré par les couvertures très colorées et le nom de la mangaka, je m’attendais à un titre de l’envergure d’Initiation. De ce point de vue là , Rivage est assez décevant et très déstabilisant. Peut-être que la série terminée donnera un tout cohérent, qui permettrait une relecture étonnante et plus intéressante. Mais nous ne le saurons que dans trois volumes… En attendant, ce n’est pas l’achat à faire absolument ce mois-ci. Et si le sujet vous intéresse, penchez-vous plutôt sur Initiation. Onimushi © 2004 by Kashiwagi Haruko / Shogakukan Inc., Tôkyô.
