Dernier tome qui se termine sur une touche bien plus romantique que les derniers. Cela peut sembler évident pour un shojo mais Nuts a toujours mis d'abord en avant la carte de l'humour. Il est vrai qu'étant donné l'âge des personnages principaux l'amour paraît être une notion encore vague et idéaliste marquée par de nombreux préjugés. D'ailleurs, l'auteur nous relance c'est vision des choses au tout début du récit avant d'explorer enfin les sentiments des deux héros.
Chose assez rare, ce sont surtout les sentiments d'Asuma qui étaient mis en avant jusqu'ici dans la relation intime entre les héros. Si Natsumi n'était pas pour autant délaissée, bien loin de là , elle laissait plus place à la rêverie et restait très puérile en de nombreuses situations. Même en étant adulte et se persuadant que l'apparence jouait, c'était, et c'est encore, bien souvent Asuma le personnage le plus mature des deux. D'ailleurs, il est justement celui qui est d'une certaine manière au coeur du récit et du dilemme de l'héroïne. L'auteur réussit en tout cas bien à développer son récit tout en conservant l'humour qui tournait autour des noisettes mais qui est désormais plus qu'un prétexte (sympathique) au récit. On ne s'ennuie pas en tout cas et tout cela reste très mignon et plaisant à lire.
Le dessin de Fukushima n'a pas particulièrement évolué au
cours de ces 4 tomes et son trait reste encore trop impersonnel pour marquer une différence net entre le dessin de Nuts et celui d'un shojo en général. Il suffit d'ailleurs de lire le chapitre bonus en fin de volume pour s'en rendre compte. Ca n'empêche pas le dessin d'être toujours aussi agréable et très mignon lui aussi s'inscrivant de ce fait très bien dans la logique de la série.
Le manga rythme toujours sur humour et romance, sauf que cette fois-ci c'est ce dernier qui prend le pas sur l'histoire. Par contre, contrairement à beaucoup d'autres shojo, les personnages sont des enfants et cela reste traité avant tout dans ce registre ce qui change radicalement de ce qui est pratiqué dans le genre. Il ne faut donc pas perdre de vue cette optique. Le thème traité reste donc la découverte du sentiment amoureux, son affirmation, la différence entre l'amour et l'attirance, l'idéalisation.
Ce dernier tome conclut très bien la série et avec une certaine malice un peu frustrante sur la fin, il est vrai, que l'auteur se plaît à faire endurer le lecteur. Ainsi s'achève une oeuvre drôle qui apporte un peu de fraîcheur en changeant l'âge des personnages principaux et abordant donc le romantisme et le sentimentalisme avec une autre approche. Certes c'est plus enfantin mais il est évident que Nuts s'adresse surtout à un public assez jeune. Cela n'empêche pas que l'histoire puisse plaire à un lectorat plus âgé grâce à une narration entraînante et touchante.