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Critique Vampires volume 2

Dan Bluesummers
Vampires #2
Date de sortie : 24 mars 05
Prix : 8.50 €
Note du volume 2 :
Rock, qui possède désormais tous les biens des Ônishi, a réussi à manipuler tout le monde, et les vampires ont maintenant besoin de son soutien pour mener à bien leur révolution. Malgré cela, le commissaire Geta a compris le petit jeu mené par le nouveau riche et lui fait comprendre qu’il ne le lâchera pas d’une semelle…

Scénario

Suite et fin du premier cycle de Vampires, ce second tome prend Rock Makube pour personnage principal. Nous suivons alors son parcours original et manipulateur, ainsi nous découvrons les vampires majeurs et les plans qui mèneront à la révolution (puis plus tard à la domination) vampirique. Nous perdons dans ce volume l’aspect burlesque et assez fou du premier, l’histoire s’assombrit légèrement afin de bien montrer la montée en puissance et la prise de pouvoir de Rock, puis grandement nous surprendre. Le ton humoristique est également moins présent, en réalité Fûsuke Saigo est presque le seul élément comique… Dans tous les cas, malgré ce changement d’ambiance, l’œuvre garde toujours cette même cohérence et propose une fin sombre (selon le point de vue), intrigante et parfaitement orchestrée.

Graphisme

Le graphisme, par contre, est dans la lignée de la série. Tout en rondeur, traits épais et personnages qui ont un côté très « toonesque », proche des vieux dessins animés Disney (Silly Symphonies) et Tex Avery (Droopy, etc.). Mais contrairement aux titres précités, les dessins de Tezuka Osamu ne sont pas animés ! Néanmoins, une vie s’en dégage, un dynamisme certain et une réelle perception de mouvement. En effet, Tezuka arrive à insuffler la vie à ses personnages, puis les met en scène de manière réussie, très inspirée dans ce volume avec notamment la scène type chanson dans les films Disney (proche de la chanson du génie dans Aladdin, entre autres) de la page 109 à 113 (ce type de mise en page a été réutilisé par Hagiwara Kazushi dans le dix-huitième tome de Bastard ! !). Une fois de plus, le dieu du manga innove tout en conservant une fluidité exemplaire.

Ambiance

Comme dit quelques lignes plus haut, le changement d’atmosphère est assez radical, mais compréhensible. En effet, il suit le cours du scénario et évolue avec lui; le synopsis se voulant moins fou et décalé, l’ambiance s’est assombrie, sans pour autant devenir réellement noire. Le premier volume donnait la part belle au studio Mushi, alors que celui-ci s’attarde sur Rock et ses complots; d’autre part nous trouvons ici beaucoup plus d’action, l’album précédent introduisait les personnages, là nous les suivons dans leurs luttes respectives. Le rythme est effréné, les évènements s’enchaînent rapidement, et la fin de l’histoire ne tarde pas à montrer son nez.

Personnages

Un nombre de personnages assez impressionnant. Vous retrouverez bien sûr Rock Makube, Tezuka Osamu, Toppei et le commissaire Geta, mais également des vampires en pagaille. La personnalité de la plupart des protagonistes ayant été brossée précédemment, c'est ici celle de Rock qui est décrite. Sa jeunesse, ses craintes, les raisons pour lesquelles il est devenu comme cela… Tout. Et c’est à ce moment-là que les rôles seront inversés, et que le bourreau semblerait presque devenir une victime. D’ailleurs, les hallucinations des dernières pages sont réellement des perles de réussite, tant sur le plan graphique que psychologique, car elles expriment à merveille l’état mental dans lequel se trouve Rock.
Tezuka, qui dirige encore un casting incroyable, arrive à le rendre à la fois attachant et haïssable : du grand art !

Originalité

Dans le premier Vampires, nous étions stupéfaits par l’aspect burlesque, cette fois-ci nous le sommes par le changement de ton : Tezuka fait preuve d’une maîtrise certaine et arrive à mêler plusieurs genres dans la même série. Mais la principale originalité est de suivre l’antagoniste, d’avoir pour personnage principal un anti-héros (idée que Tezuka reprendra plus tard, notamment dans MW, série finie en trois tomes chez Tonkam).

De nouveaux procédés narratifs, un dessin agréable à l’œil, une histoire vaste et bien construite, Vampires est une très bonne bande dessinée de l’auteur. Bien qu’elle ne soit pas à la hauteur de ses séries plus matures (telles Ayako, Phénix ou encore Black Jack), elle réussit à captiver le lecteur et à lui montrer une étape surprenante du long parcours du dieu des manga. Vraiment intéressant, ce second volume conclut à merveille la série, de manière belle et hallucinante de par la maîtrise atteinte dans la narration (spécialement de la page 267 à 274). Encore un tome à venir – sûrement une histoire indépendante (mais malheureusement inachevée, il me semble) – et nous découvrirons une autre œuvre de l’auteur, toujours chez Asuka…

Critiques Vampires volumes par volumes

 
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