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Critique Baki volume 2

Dan Bluesummers
Baki #2
Date de sortie : 01 juillet 05
Prix : 6.25 €
Note du volume 2 :
Dans le premier volume de Baki, nous découvrions Hanma Baki, le personnage principal de la série sorti premier du Tôkyô Dôme (un grand tournoi organisé illégalement), et cinq anciens prisonniers s’étant tous échappés de manière spectaculaire au même moment et avec la même idée en tête : connaître la défaite. Pour ce faire, ils prirent tous la direction de Tôkyô afin de rencontrer l’un des plus grands combattants qui soit, le seul qui ait une réelle chance de satisfaire leur requête, le jeune mais non moins puissant Baki. Nous avions déjà vu l’anglais, Doyle, nous montrer ses impressionnantes capacités, c’est maintenant au tour de ses deux camarades américains, Dorian et Speck, et du japonais, Yanagi Ryûkô, de « faire leurs preuves » et, ainsi, de se présenter au champion tokyoïte…

Scénario

Malgré un scénario (pour l’instant) assez faible et prétexte à mettre en scène des combats incroyables, nous trouvons à ce titre quelque chose de très accrocheur et d’extrêmement jubilatoire. Cela vient très certainement de l’inventivité et surtout de la folie dont fait preuve l’auteur, Itagaki Keisuke; en effet, chaque planche déborde d’imagination et de violence (imaginative), les évadés de prison sont pourris jusqu’à la moelle et n’hésiterons pas un instant à le démontrer, notamment le détestable Speck, parfait exemple du psychopathe qui tue par pur plaisir. Mais alors, comment se fait-il que l’on se prenne à apprécier le déroulement de l’ « aventure » (si je puis l’appeler ainsi) ? Et bien, il semblerait que ces stéréotypes de « méchants bien méchants » soient tellement exagérés et volontairement caricaturaux que nous en venons à rire de toute cette pourriture. Bien entendu, pour cela, il faut savoir comprendre l’œuvre à plusieurs degrés (au second ou même plus…), de cette manière le côté outrancier et gratuit devient alors follement amusant, efficace et même étonnamment drôle. Toujours aussi proche de JoJo’s Bizarre Adventure (d’Araki Hirohiko, en cours de parution chez J’Ai Lu) dans son outrance et sa surenchère, ce titre n’en atteint malheureusement pas encore la grandeur, gageons qu’une fois les divers protagonistes bien décrits et implantés dans le récit (disons d’ici la fin du troisième tome), nous aurons droit à une trame principale plus complexe et travaillée mais toujours aussi déjantée.

Graphisme

Au niveau des graphismes, le tracé d’Itagaki vise surtout à (sur)développer et mettre en avant les torses bombés, les muscles protubérants et les mâchoires carrées et serrées de chaque personnage, ce qui favorise les combats titanesques, gargantuesques servis à de très nombreuses reprises dans tout l’album. Baki est un manga de « free fight » (combat libre), et autant dire que tous les coups sont permis ! Certains sont d’ailleurs graphiquement épatants (que nous apprécions ou pas le trait de l’auteur, force est de constater que quelques dessins arrivent à nous repousser ou à nous faire ressentir le dégoût, notamment devant l’atroce démonstration de folie de Speck à la page 58), ce sont de réelles explosions de violence, choquantes et peu crédibles tellement elles sont exagérées. Effectivement, si en magasin, vous en veniez à vous pencher sur ce titre, vous serez étonné par son aspect visuel qui frise parfois la parodie, mais c’est en vous y attardant que vous comprendrez que Baki ne serait pas Baki s’il n’avait pas un tel dessin, rond, très (trop ?) détaillé, exagéré et par moment « cartoonesque » (c’est du moins l’impression que j’ai eu face à certains visages souriants, bien que ces sourires sont souvent remplis de perversité et de malice…).

Ambiance

L’ambiance de ce titre est à la fois ce qu’il a de meilleur et de moins bon. Je m’explique. Si certains trouveront au ton employé des défauts énormes à cause d’une lecture au premier degré, d’autres trouveront leur bonheur dans cette violence excessive, ces physiques ultra détaillés et cette action quasi parodique mais jubilatoire. Ce shônen manga d’Itagaki est sans prétention aucune, si ce n’est celle de divertir le lecteur, de le faire rire… Bref, de passer un moment de pur amusement, de « fun » tout simplement. Seulement, Baki est une bande dessinée tellement particulière qu’elle en devient difficile d’accès, par son côté kitsch, démesuré et tout bonnement peu crédible; alors, notre appréciation de l’œuvre viendra en partie de notre approche, de notre conception du divertissement ainsi que de notre humeur au moment de la lecture. Bizarre, déroutant, kitsch, drôle et outrancier, voilà comment décrire le travail d’Itagaki en très peu de mots.

Personnages

Toujours dans cette construction assez étonnante, nous avons la mise en place des personnages dans l’histoire. Comme dit précédemment, il se passe beaucoup de choses dans un chapitre, mais cela n’empêche pas l’auteur de s’attarder sur ses personnages en les montrant sous leur plus mauvais jour, faire des démonstrations de force et de cruauté, et pour cela, il aime prendre son temps. Alors, après un premier volume qui décrivait l’évasion des « cinq grands méchants de l’histoire » et l’entrée en scène de Doyle, nous avons ici l’arrivée en ville de trois autres, laissant le dernier, le russe Sikorsky, faire son apparition dans le prochain album.
Les personnages semblent pour le moment n’être que des bêtes, des personnes qui ne cherchent qu’à faire du mal et ne trouvent de raisons à leur existence que par le combat. Mais Hanma Baki a l’air différent, et bien qu’il apprécie lui aussi les combats, il a quelque chose de plus humain… A noter l’arrivée flamboyante de la « créature la plus forte du monde », Hanma Yûjirô, le père de Baki : impressionnant !

Originalité

Par conséquent, nous pouvons dire que ce titre est DIFFERENT, différent de ce qui se fait habituellement, de ce que nous pouvons trouver sur le marché français, mais aussi dans sa construction. Certes, nous avons comme dans la tradition shônen des fins de chapitres en « cliffhanger » qui nous font trépigner d’impatience, mais contrairement à un titre comme Dragon Ball (du grand Toriyama Akira, en 42 tomes chez Glénat), les combats sont expéditifs et ne durent que très rarement plus d’un chapitre. Chaque chapitre se lit à une vitesse hallucinante, mais ils n’en sont pas moins très complets, bourrés d’évènements et d’action, ils ne laissent pas de place à l’ennui.

Au final, Baki s’avère être un titre assez inégal que vous apprécierez différemment selon qui vous êtes et votre humeur lors de la lecture. Mais grâce à ses qualités indéniables pour qui a le goût de l’étrange et de l’originalité, il a des chances de percer et de gagner une certaine notoriété sur le marché français. Pour ma part, si je ne dirais pas être un fan ou même un amateur, je trouve la lecture plaisante, distrayante et parfois même drôle; néanmoins ce n’est pas un manga que je lis facilement et le plaisir de lecture est loin d’atteindre celui que me procurent JoJo’s Bizarre Adventure, Bleach, One Piece ou Hunter X Hunter en restant dans le shônen. Baki © by Itagaki Keisuke / Akita Publishing Co., Ltd., Tôkyô.

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