Bien que Tetsunosuke gagne en maturité et se ridiculise moins, ou assume plus sa nudité, c'est selon, l'humour reste toujours présent. Néanmoins, se tome-ci se concentre plus sur les batailles qui vont opposer le héros nudiste à Takamine (une occasion de se venger du commissaire qui ne cesse de le draguer) et surtout de Tycoon, l'ennemi principal qui se cache derrière le tournoi. L'esprit grotesque et totalement idiot qui fait la force de cette série est donc en retrait et ça reste un peu dommage même si la dernière partie rattrape un peu le coup. Un dernier tome qui reste tout de même toujours aussi décalé avec des combats hors norme et volontairement outranciers. Ca reste du grand n'importe quoi, avec d'ailleurs des apparitions loufoques comme le premier Ministre du Japon. Si on pouvait trouver un défaut à ce tome (pour ceux qui ont accroché à cette série atypique), c'est qu'il se finit justement, et sans doute précipitamment. On ressent un certain manque d'explications de certains sujets. Qui est réellement Tycoon par exemple ? Le personnage semblait à première vue un opposant qui semblait très lié au héros, notamment car lui aussi partageait sa nudité, mais visiblement il n'est qu'un ennemi très puissant. Pas mal de personnages restent aussi en plan et bon nombre d'entre eux ne se dévoilent pas réellement ou pas suffisamment. J'aurai bien aimé en savoir plus sur Chinatsu ou les autres couragents qui étaient grandement restés en retrait et ne sont apparus que pour offrir quelques derniers combats. On sens qu'il y avait matière à continuer mais l'aventure s'arrête là et c'est un peu dommage. Néanmoins, on ne ressent pas le sentiment de fin bâclée comme on a pu le voir avec certains autres shonens. Après tout, le héros réussit ses objectifs qui avaient été posés comme enjeu majeur de sa volonté de devenir un "bon" policier. Toutefois, le sentiment que l'auteur est loin d'avoir exploité son univers s'en ressent. Une fin un peu décevante donc pour une série que pour ma part j'ai bien apprécié malgré mes quelques appréhensions au début. C'est un peu dommage d'en finir comme ça mais c'est aussi la déception de voir la fin d'une aventure que j'aurais pour ma part aimé voir continuer. Un manga que l'on adore ou que l'on déteste, l'important reste de se dire qu'ici on a un manga fait pour déconner un maximum et qui s'assume comme tel. Keishicho 24 reste tout de même une excellente surprise et un titre atypique et décalé qui mérite que l'on s'y intéresse.