Aladin est un jeune garçon étrange qui ne se sépare jamais de sa flûte. Et pour cause, elle abrite Hugo son gigantesque compagnon sans tête. Il rencontre Ali Baba, qui ne rêve que de grandeur et de richesse. Il compte sur les labyrinthes, des ruines mystérieuses débordantes de trésors pour atteindre son but, et... sur la flûte d’Aladin. Arriveront-ils à déjouer les pièges mortels du labyrinthe et à se défaire de la convoitise d’autres personnages bien plus puissants ?

Magi : The labyrinth of magic est le nouveau manga de Shinobu Ohtaka déjà connue pour Sumomomo Momomo : La fiancée la plus forte du monde. On retrouve d'ailleurs facilement la patte de l'auteur de par son style graphique et le trait de certains personnages. Le héros de cette nouvelle aventure, Aladin, ressemble d'ailleurs fortement à Momoko bien que celui-ci soit un garçon. En tout cas, Magi témoigne bien de l'évolution graphique qu'à poursuivie Ohtaka avec sa précédente série, l'ensemble étant beaucoup plus soigné et moins brouillon de sa précédente série.

Magi prend place dans l'univers des mille et une nuits revisité et si Ohtaka puise allègrement certains noms et références dans cet ouvrage son histoire n'a rien à voir avec l'oeuvre de référene. Celle-ci crée son propre monde et sa mythologie associée. Si le choix du Moyen Orient comme inspiration et support s'est déjà vu dans d'autres mangas, c'est assez rare pour donner une certaine touche d'originalité à l'ensemble et sortir des sentiers battus.

Ce premier volume reste par contre classique dans son approche avec tout d'abord une histoire centrée sur le personnage principal, Aladin, Héros typique du genre avec de mystérieux pouvoirs mais gentils, gloutons, idéaliste voir naïf mais déterminé à faire le bien bien qu'un peu pervers sur les bords. Il va bien évidemment rencontrer un ami avec qui les relations vont être un peu houleuse et qui derrière un caractère intéressé cache un bon fond. Classique.

Heureusement, comme a pu le voir, l'univers dépeint par l'auteur vient réhausser ce début plutôt cliché avec l'introduction du concept des labyrinthes qui devraient avoir une très grande importance comme en témoigne le titre du manga. Si l'idée qui est développée autour de ces fameux labyrinthes est intéressantes, il est encore difficile de dire si elle sera bien exploitée par la suite.

Si le style de Shinobu Ohtaka avait émergé petit à petit avec sa précédente série, il lui fallait repartir sur de nouvelles bases pour être plus convaincantes. C'est chose faîtes avec cette nouvelle série qui permet de mieux la maturité acquise par l'auteur. Toutefois, si ce premier tome est sympathique et distille une jolie ambiance agrémentée d'une bonne dose d'humour, le classicisme affiché dans cette présentation ne nous permet pas de voir le véritable potentiel de la série bien que le dernier chapitre soit plutôt encourageant.