Scénario

Plongés dans un univers de suspicion et de meurtres, nos jeunes adolescents ont le moral atteint. Quoi de plus normal alors que certains "pètent les plombs"... Cependant dans cet univers cauchemardesque un espoir semble subsister.
Voilà le scénario dont nous affuble Takami. On continue notre avancée dans l'histoire et au fil de celle-ci le nombre d'élèves diminue inexorablement. Rien d'étonnant donc puisque les règles ont été fixées et qu'il ne doit en rester qu'un.

Graphisme

On peut ne pas aimer les graphismes de Battle Royal, mais on ne peut que reconnaître le travail accomplit. Tout est démesuré, les visages sont déformés par la peur et la haine mais le soucis du détail est là (p.50 on remarque l'impact des balles sur un gilet pare-balles, p.76 le détail sur les balles tirées). De plus la mort des protagonistes est montrée et ce de façon très réaliste.
Avec un graphisme se situant entre Tetsuo Hara (Hokuto No Ken) et Naoki Urasawa (20th Century Boy, Monster...), Battle Royal est un manga ultra-violent, social et dérangeant. Le dessin de Taguchi retranscrit habilement toutes les émotions fortes grâce à une mise en scène incisive, des personnages expressifs et une précision à la limite du chirurgical pour les scènes les plus "trash".

Ambiance

Une certaine tension pèse sur nos protagistes, rien n'est facile pour eux et on le remarque bien... Sugimura pleure tellement il est affligé par les mort de ses camarades. Malgré un semblant de paix entre un groupe de filles (rassemblées pour être plus fortes) chacun reprend les armes à la moindre anicroche. De la haine, de la rancoeur, du dégoût, un peu d'espoir voilà ce qui peuple ce manga.

Personnages

On rencontre divers personnages qui mourront ou que nous suivrons au contraire jusqu'à la fin. Sugimura l'expert en arts martiaux parcours l'île à la recherche de quelqu'un, il pleure à la vue des corps des autres et ne se résout pas à participer à cette boucherie. Il cherche au contraire à rallier les autres à sa cause pour qu'ils sortent ensemble de cet enfer. Pour sa part, Nanahara est blessé, mais grâce à Sugimura il est transporté dans un phare où il sera soigné par un groupe de filles. Ces filles s'étaient réunies dès le début de la partie, mais un drame les décimera.
Il reste encore une floppée de protagonistes qui évoluent dans cet univers, mais on ne peut pas dire qu'ils soient attachants surtout qu'ils ne nous sont pas montrés sous leur meilleur jour.

Originalité

Il n'y a pas vraiment d'originalité, les élèves s'entretuent... Les amis d'hier sont les ennemis d'aujourd'hui. Rien ne surprend ici c'est tuer ou être tué. Seul élément perturbateur à ce rouage bien huilé, Sugimura qui ne se résout pas à tuer, même si cela signifie pour lui de survivre.

Ce manga ravira les fan d'action et d'aventure, car c'est dans un "jeu" qu'on voit chacun évoluer cependant il se destine à un public averti de par sa violence et à cause des scènes de mort (la mort de Yuka est détaillée dans toute sa souffrance). En effet dans ce "jeu" on joue avec la vie...