Après les horribles événements du tome 3, Arata a finit par accepter sa mission et se lance à l'assaut des Fourreaux Divins cherche à rejoindre la capitale. Seulement, deux problèmes vont se poser à lui. Tout d'abord, c'est sa relation avec Kotoha qui va grandement évoluer. On s'en doutait un peu mais celui-ci a fini par craquer pour la jeune fille ce qui le réjouit plutôt et donne lieu à quelques situations cocasses. Malheureusement, celle-ci est amoureuse de l'autre Arata dont il a pris la place ce qu'elle ne sait pas. Un dilemme amoureux bien rendus grâce aux deux personnages très attachants tous et appuyé par la manière dont le récit met en avant cette nouvelle relation.

Le second problème est l'arrivé de Kannagi dans l'équipe qui était jusqu'ici l'antagoniste principal de l'histoire. Le voilà donc intégré dans le groupe dans un climat de suspicion légitime. Évidemment, Kannagi n'apparaît plus comme aussi maléfique qu'au tout début et des bribes de son passé sont évoqués. Toutefois, si on comprend un peu mieux la personnalité du jeune homme, Yuu Watase conserve encore de nombreux mystères autour de lui. En dépit de la défiance initial, Kannagi s'intègre au final plutôt bien au groupe et lui apporte une dynamique supplémentaire bienvenue.

Le récit de ce volume va amener nos héros dans un mystérieux village peuplé uniquement d'enfants très content de voir débarquer des « adultes » pour s'occuper d'eux. Tandis que Kannagi et Kanate enquêtent sur la disparitions de leurs parents, Arata et Kotoha se retrouvent propulser au rang de nouveaux parents ce qui ne manque pas de susciter quelques situations certes convenues mais suffisamment drôle pour emporter l'adhésion, tel l'histoire du Petit Chaperon Rouge joyeusement commenté par Kannagi et Kanate. Reste que l'humour soit omniprésent et bien amené tout le long de ce volume.

On a également droit à un petit retour sur l'autre Arata, perdu dans notre monde qui doit faire face aux conséquences de son action contre Kadowaki mais aussi aux réactions de sa nouvelle famille et en particulier celui de sa « mère ». Un passage moins centré sur l'humour que celui du tome précédent mais qui reflète la situation de son collègue, obligé de s'adapter à sa nouvelle vie en faisant semblant d'être un autre tout en appréciant les bons côté, dans son cas avoir une famille.

Un tome 4 à l'image des précédents, c'est à dire très bon. Yuu Watase maîtrise complètement son récit. Entre humour et passages plus mélancoliques, les aventures des deux Arata se lit avec beaucoup de plaisir portés par des personnages attachants et bien écrits, simple mais redoutablement efficace.