Scénario

Ceux qui connaissent Gôshô Aoyama par Détective Conan ne retrouveront pas ici le même registre que dans cette série; il n'est en effet plus question de meurtres à l'apparence irréalisables ou inexplicables. De plus ce n'est qu'après avoir fait Yaiba en 1988 que le mangaka s'est penché sur la réalisation de Detective Conan.
L'auteur nous présente donc Yaiba un jeune samouraï élevé par son père dans la jungle, en suivant d'ailleurs les lois de celle-ci. C'est avec comme unique culture celle de la loi du plus fort, que Yaiba se retrouve en ville avec son père qui a tôt fait de l'abandonner. Hormis son excentricité, il semblerait que le père de Yaiba soit extrêmement bien connu par de grands samouraïs (son nom faisant trembler certains). De fait rien n'est facile pour notre jeune ami, mais se battre lui plaît et dès qu'il a trouvé un adversaire à sa taille rien ne l'arrête jusqu'à ce qu'il se soit battu contre lui (et l'ai vaincu, bien sûr).

Graphisme

On reconnaît aisément le trait de Gôshô Aoyama connu pour son oeuvre Détective Conan. De fait on a une Ran Mouri et un Shinichi Kudo version miniature. Les fan de cette oeuvre ne seront donc pas dépaysés par le dessin.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas Detective Conan, on peut dire que le découpage est classique et permet de suivre aisément les différentes actions des protagonistes. Il y a une grande utilisation des trames qui sied bien aux divers événements qui surgissent (notre Yaiba est quelque peu imprévisible).

Ambiance

Yaiba est imprévisible et plein d'énergie, cela se ressent sur le rythme du manga. Les affrontements ainsi que les entraînements spéciaux sont propices à des leçons de combat ou à des enseignements de techniques plutôt spéciales ^^.

Personnages

On rencontre beaucoup de monde en un laps de temps réduit. Ainsi le père de Yaiba ainsi que celui de Sayaka sont des éternels rivaux d'autant plus qu'il semblerait que le père de Yaiba ait toujours vaincu celui de Sayaka. Le caractère de Yaiba est particulièrement développé puisque c'est lui que nous suivons tout au long du volume. Il se créera un rival, avec toutes ses bêtises et provocations, qui s'appelle Onimaru. Nous verrons comment évoluera cette rivalité dans le second volume.

Etant fan de samouraï, on comprend tout à fait que Aoyama ait voulu faire un manga sur le sujet. On prend plaisir à suivre Yaiba dans toutes les facettes de sa nouvelle vie. A la lecture de ce volume on comprend pourquoi Aoyama a remporté le 38ème concours de manga organisé par Shogakukan en 1992 grâce à ce manga.