Wataru a commencé son voyage à travers Vision accompagné de Kaori, sa camarade de classe. En chemin, ils ont rencontré Kee Keema, un membre de la tribu de l’eau, qui accepte de les conduire jusqu'à la ville de Garsala. Mais lorsqu’ils arrivent, la ville est en feu et en cendres et ils tombent nez à nez sur Mitsuru en train de déchaîner sa colère. Soupçonnés d’être à l’origine de tout ça, Wataru et ses amis sont arrêtés par les Brunch, la troupe d’autodéfense de la ville. Ils vont très vite découvrir qu’ils ont été victimes d’un complot et vont être entraînés dans une guerre de religion opposant les Loshinistes aux Déetistes. Wataru, qui maintenant en sait un peu plus au sujet de Vision et de la Déesse de la Fortune, décide d’entrer au service des Brunch. Armé de son épée magique, sa force et son courage seront mis à rude épreuve dès sa première mission contre les Loshinistes.

Le récit principal semble prendre enfin place présentant cette fois-ci les enjeux politiques ou plutôt religieux du monde de Vision et les derniers bouleversements qui touche ce monde et, bien évidemment, les voyageurs sont au centre de tout. Un volume plus riche et intéressant donc qui voit l'équipe se construire autour de Wataru qui gagne encore en maturité au rythme d'un récit qui gagne lui-même en noirceur. Cela se remarque notamment par l'arrivée d'un ennemi principal impitoyable qui lui-même cache une organisation bien mystérieuse et sans pitié. Les autres personnages ont, par contre, tendance à faire de la figuration malgré l'aide évidente qu'ils apportent à Wataru. Ils restent très en retrait et tout le récit ne se centre que sur l'évolution de Wataru, son combat face au principal ennemi de ce volume et le dévoilement de l'intrigue principal. Toutefois, cela n'empêche pas le récit d'être assez prenant à défaut d'être particulièrement prévisible et original. Enfin, cela vaut aussi et surtout pour les habitués de RPGs (comme moi) d'autant plus que le récit souligne et assume clairement cette filiation. On y retrouve donc une partie des codes du genres (à quand l'évolution de classe du héros ? ^^).

Enfin, en tout cas, j'apprécie ce ton "RPGesque" de l'ensemble du récit. Un ton, même si très différent dans la forme, qui avait disparu à mes yeux depuis la série Fly (Dragon Quest) et n'avait pas retrouvé d'écho depuis, sauf avec Lodoss mais uniquement pour l'univers d'Héroïc Fantasy.