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Critique Soul Eater volume 1

Vyse Skern
Soul Eater #1
Date de sortie : 12 mars 09
Prix : 6.50 €
Note du volume 1 :

Afin d'accéder au rang suprême de « Death Scythe », une arme démoniaque doit ingérer 99 âmes humaines et 1 âme de sorcière. Cette mission est confiée aux Meisters, des spécialistes du combat qui vont récolter les âmes au péril de leur propre vie. Dans Soul Eater, partez à la chasse aux âmes en compagnie des élèves de l'institut Shibusen, école de formation pour faucheurs d'âmes !



Certainement une des série les plus attendu cette année, Soul Eater est un shonen manga de Atsushi Ohkubo. Comme on peut le constater dans le résumé, l'histoire est similaire à beaucoup de shonen avec l'habituelle quête de puissance de ses personnages qui s'engagent pour se faire dans une quête qui va dépasser leurs attentes. Ce dernier point n'est pas encore évoqué dans ce volume mais on retrouve l'esprit général du genre. Alors, qu'est-ce qui distingue Soul Eater des autres ? C'est justement ce que nous allons voir.

Dans ce premier tome, l'auteur s'attache à la présentation de son univers et de ce qui semble être les personnages principaux de l'histoire. On entre donc dans le quotidien des héros de cette série, tous en quête d'âmes afin d'améliorer leur arme très particulière. En effet, ses armes ont une âme et se transforment en être humain. Il est même possible qu'un meister et son arme aient une relation amoureuse comme cela sera indiqué au cours du récit. On va donc découvrir ici trois jeunes meisters et leurs compagnons et arme si particulière dans leur quête des 100 âmes. Chacun se voit gratifié d'un chapitre assez long lui être dédié en guise de présentation.

- Tout d'abord on découvre Maka et Soul Eater, l'arme et le partenaire de cette dernière. Les deux personnages sont assez dissemblables au niveau de la personnalité. Autant Maka semble être posée et sérieuse, autant Soul se prend pour un mec cool avec sa tenue débraillée et sa constante bave au lèvres. Tous deux forment l'habituel couple que tout semble opposer et qui n'en demeure pas moins très uni et dans une certaine osmose bien que celle-ci commence seulement à s'affirmer et devrait continuer à germer par la suite. Maka est également la fille d'une grande Meister et de Deathscythe, le partenaire et arme de Shinigami, le directeur de Shibusen et chef des meisters.

- On découvre ensuite l'excentrique Black Star et sa partenaire/arme, Tsubaki. Black Star est avant tout un assassin, d'ailleurs très doué au combat visiblement et qui se répète régulièrement les 3 principes du parfait assassin basé sur la discrétion sauf que Black Star le fait continuellement à voix haute. De plus, s'étant autoproclamé homme le plus classe et souffrant d'un ego surdimensionné, Black Star a le chic pour hurler son arrivée à ses ennemis ce qui le fait échouer dans ses missions au grand dam de Tsubaki.

- Dernier et pas des moindres, Death The Kid, le fils de Shinigami. calme et posé, il semble bien plus compétent et fort que Maka et Black Star mais lui aussi a ses défauts et souffre notamment d'un trouble obsessionnel compulsif. Ne supportant pas tout ce qui est parfaitement symétrique, chaque objet qu'il aurait laissé en position non symétrique l'empêche de faire quoique ce soit d'autre avant que le "mal" soit réparé. De plus, ce dernier fait un énorme complexe d'infériorité, se jugeant lui-même non symétrique à cause de ses mèches blanches du côté gauche de son visage. Il se bat avec les soeurs Thompson qui se transforment chacun en pistolet. Une arme qui convient à son sens de la symétrie mais lui impose d'en collecter le double pour arriver au rang ultime.

Malgré un concept de base classique, ce qui distingue Soul Eater du reste de la production tient pour beaucoup à ses personnages, ceux cités précédements mais aussi les (quelques) personnages secondaires, et leurs personnalités complètement décalées. Atsushi Ohkubo réussir à les rendre sympathiques et drôles grâce à tous ces petits défauts tout en conférant à l'ensemble à son univers une ambiance déjantée qui se trouve également à d'autres niveaux un petit à la manière d'un Eiichiro Oda. On ne peut d'ailleurs pas s'empêcher de comparer un temps les deux tant on y retrouve une certaine similitude de ce côté là même si l'ambiance qu'ils ont créés pour leurs mangas respectif reste très différente.

Soul Eater baigne, en effet, dans une ambiance un peu gothique mais farfelue à l'image de ses personnages que l'on croirait tiré de films d'horreurs ou fantastiques mais abordés avec dérision, humour et une pointe de parodie. Atsushi Ohkubo a fait à ce niveau du très bon travail, soignant bien ses décors de détails amusants et drôles qui confèrent au titre une personnalité propre vraiment singulière et intéressante. Un dessin dans l'ensemble réussis pour ce genre de production. On dénotera également une tendance de l'auteur à montrer des filles dénudées de manière tellement gratuite que c'est parfois complètement inutile et n'entre dans aucune autre logique que de permettre au lecteur de se rincer l'oeil.

Un 1er tome  vraiment agréable et plaisant. On s'attarde bien sur chacun des groupes de personnages pris tour à tour dans leurs folles péripéties et troubles comportementaux. J'ai pour ma part bien accroché à cet univers gothique cartoonesque bien maîtrisé. Un volume d'introduction prometteur donc pour tous les amateurs de shonens déjantés et énergiques.

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