Le quotidien de Sumire a l’air d’aller pour le mieux, Momo est revenu et sa relation avec son petit ami semble aller de l’avant. C’est d’ailleurs les fêtes de fin d’année et ce dernier compte bien passer un bon moment en compagnie de sa bien-aimée. Malheureusement c’est sans compter sur les mauvais souvenirs qu’entretient cette dernière avec cette période de fêtes. Les amoureux vont-ils réussir à « conclure » leur union enfin ? Mais c’est sans compter sur le temps que lui prend son « animal de compagnie » dont elle doit aussi s’occuper et entretenir. Mais lequel des deux est le plus important pour elle ? Voilà une question à laquelle elle a bien du mal à répondre.

Scénario

Le premier tome s’était chargé de mettre l’histoire en place, ici on va plus s’intéresser à la relation du trio Sumire, Momo et Hasumi (le petit ami). L’histoire évolue doucement mais n’en demeure pas pour autant moins intéressante et riche, bien au contraire. Le récit n’en devient que plus prenant, drôle aussi tout en continuant à distiller cette approche douce et sensible autour de Momo et Sumire. On en découvre aussi plus sur le personnage de Momo qui commence à devenir un peu plus indépendant par rapport au récit, son passé commençant à refaire surface et condamnant vigoureusement son choix de vie actuel. Cela se remarque aussi dans le fait qu’il tente de montrer à sa « maîtresse » l’importance qu’il a pour elle et qu’elle refuse d’admettre.

Graphisme

Le graphisme reste toujours aussi agréable malgré ses vides. Le côté brouillon du tome 1 n’apparaît quasiment plus et le travail de mise en page et du découpage renforce considérablement le ton qu’emprunte l’histoire. Sans être exceptionnel et la qualité de l’histoire, le dessin n’en demeure pas moins fort joli.

Ambiance

Avec le côté romantique s’ajoute un humour communicatif, un comique de situation ou entretenu par des dialogues savoureux auquels s’ajoutent des propos plus critiques et intéressants. Hormis le côté sentimental s’ajoute aussi une bonne analyse de la société au travers des rapports humains qui restent le trait dominant du manga, relations amicales, amoureuses et professionnelles auquelles s’ajoutent des problèmes plus courants comme la dépendance au tabac, le voyeurisme ou comment est perçue la femme dans la société actuelle, entre elles et au travers du regard des hommes. Même si l’action se passe au Japon, on se rend très vite compte que ces problèmes peuvent aussi bien nous concerner et c’est l’un des attraits de l’œuvre.

Personnages

Les personnages gagnent en profondeur et en intérêt notamment le personnage d’Hasumi qui tente tant bien que mal de faire avancer sa relation avec Sumire. On découvre plus en avant la personnalité de ce dernier qui tente tant bien que mal de comprendre celle qu’il aime en multipliant les attentions envers elle. C’est sans compter sur l’importance que prend Momo pour la jeune femme qui lui apporte dans un sens tout le contraire de ce qu’elle entretient (ou cherche à entretenir) avec Hasumi. Elle peut ainsi plus se lâcher et montrer sa vraie personnalité à quelqu’un, pendant un temps arrêter de jouer la femme parfaite, forte et complètement indépendante. Tout cela ne contribue qu’à rendre son personnage plus attachant et beau. Momo semble être le seul à ne pas vraiment évoluer mais on n’en découvre un peu plus sur lui et reste l’élément principal de l’évolution de Sumire.

Un tome 2 qui confirme le talent de Yayoi Ogawa. Ce tome est bien meilleur que le précédent. Plus riche encore, plus attrayant et toujours aussi beau, sensible, émouvant et touchant. Le manga prend ses marques et son rythme au travers d’un récit très intéressant à suivre qui garde l’attention jusqu’à la dernière page. Sans aucun doute l’un des meilleurs Josei du moment et le meilleur manga que publie Kurokawa pour le moment, un incontournable.