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Critique Kimi Wa Pet volume 3

Vyse Skern
Kimi Wa Pet #3
Date de sortie : 10 novembre 05
Prix : 6.50 €
Note du volume 3 :

La romance de Sumiré est en danger, celle-ci ayant beaucoup de mal à afficher ses sentiments pour Hasumi, voit arriver par sa faute une rivale qui rôde autour de ce dernier avec la ferme intention d'en faire son homme. Heureusement Hasumi est toujours aussi fou de Sumiré mais cette dernière a bien du mal à répondre à ces sentiments à cause de son caractère très introvertie. A cela s'ajoute quelques problèmes avec Momo que Sumiré doit laisser de plus en plus souvent ces derniers temps et la tension finit par monter entre eux deux.



Scénario

Le trio amoureux continue à se développer ici, surtout la relation entre Sumiré et Hasumi. C'est ce dernier qui est surtout mis en avant ici car la romance entre lui et Sumiré commence de plus en plus à s'affirmer. Le tome s'attarde beaucoup sur les sentiments de l’héroïne qui a bien du mal à faire le point dans sa relation et surtout enfin avouer ce qu'elle ressent pour Hasumi. On ressent très bien la détresse du personnage et l'auteur alterne merveilleusement entre tristesse et humour les phases de questionnements de son héroïne. On découvre aussi la famille de Sumiré, une famille assez spéciale et visiblement à contre-courant de la personnalité de l’héroïne ce qui donne lieu à des scènes humoristiques mais contribue aussi une plongée dans le passé de Sumiré qui contribue à renforcer le scénario. Cela permet à l’histoire de gagner en intérêt grâce à un développement au compte-goutte savamment dosé. Ce tome se présente surtout comme un appel au rêve et surtout à la solitude, le bien-être du foyer et du quotidien.

Graphisme

Je l'ai déjà mentionné, le graphisme de ce manga reste un peu faible. Si le côté brouillon du début a disparu, le vide qui se dégage de nombreuses planches déçoit un peu par le manque flagrant de détail qui en ressort. Un manque de détail et une utilisation de la trame réduite au minimum. Néanmoins cela passe sans problème car l'auteur réussit à nous faire oublier cela grâce à des dessins aux traits fins qui nous baigne parfois dans une impression de flottement de toute beauté.

Ambiance

Humour et romance, tels sont les maîtres mots de ce manga et ce tome-ci n’échappe pas à cette règle et heureusement car c’est toujours aussi intéressant et drôle. Yayoi Ogawa en profite aussi pour continuer à évoquer le quotidien des japonais en prenant pied dans le lieu de travail de Sumiré. Un lieu de travail bien connu de l’auteur vu qu’elle aussi a été journaliste. Elle continue à décrire cet univers avec un côté toujours aussi convivial et humain ce qui sert surtout à mettre son héroïne en marge de tout cela. A cela s’ajoute avec l’introduction de la famille de Sumiré (et un peu celle de sa copine Yuri) et qui nous expose le genre de famille japonaise restée traditionnelle et qui tente encore d’influencer l’existence de leurs petits enfants par des mariages arrangés.

Personnages

Sumiré est toujours au centre de l’histoire par contre le personnage de Momo s’efface ici un peu plus pour une plus grande mise en avant de Hasumi. Néanmoins, même si Momo reste plus en retrait, grâce à un travail mis en scène réussit, les sentiments et expressions de celui-ci restent bien abordés dans les moments au début du tome. L’auteur continue au passage à accentuer le sentiment d’interdépendance qu’éprouvent Sumiré et lui, sentiment qui continue donc à évoluer. Cette dernière se montre plus introverti que jamais à toujours bien du mal à exprimer ses sentiments à Hasumi, ne supportant pas de paraître imparfaite devant lui mais paradoxalement ne supportant pas de se comporter avec un masque et souhaitant par-dessus tout rentrer chez elle pour être elle-même. Ainsi on a de l’autre côté Hasumi, qui prend de plus en plus d’importance, qui s’affiche un peu comme le petit ami idéal (peut-être même trop parfait) qui ne demande qu’à savoir ce qui ronge celle qu’il aime mais surtout n’hésite pas à afficher son amour, ne voyant pas au passage celle qui tente de le draguer. Des personnages toujours aussi attachants et surtout travaillés mais qui souffrent (enfin surtout dans le cas de l’héroïne) essentiellement de problèmes de communications entre eux.

Originalité

Un triangle amoureux original mais surtout une conception de la vie rarement abordée dans les mangas. Ces derniers cherchent généralement à socialiser leur héros en nous montrant les bienfaits de la vie communautaire. Ici c’est totalement l’inverse, Sumiré n’arrive pas à supporter son existence au sein des autres et ne désire que rentrer chez elle et continuer dans son quotidien Elle ne cherche pas à progresser, ni à évoluer. Un parti pris qui peut paraître étrange que cette recherche de la paix et de la tranquillité mais pourtant le message passe très bien et surtout est très bien abordé car tout cela s’inscrit dans une logique parfaitement compréhensible.

Un tome toujours aussi prenant, intéressant et qui se suit toujours avec le même entrain. Les personnages s’affirment, le scénario s’enrichit et continue à gagner en profondeur. Il ne faut pas s’arrêter aux graphismes du manga, seul défaut de cette série qui se laisse lire avec beaucoup de plaisir.

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