Manami se retrouve en grande difficulté. Après avoir œuvré pour le départ de Mlle Toda, elle est en effet démasquée par les élèves du lycée, qui lui infligent un traitement de choc. Brusquée, humiliée, elle parvient à s'enfuir grâce à l'aide inopinée de son ancien petit ami, Katsumi. Mais Ayumu, qui assiste à la scène, n'approuve pas la tournure que prennent les événements. Confuse, elle emboîte le pas de Manami, espérant lui soutirer quelques mots d'explication pour tous les sévices que cette ex-coqueluche du lycée lui a fait subir... Trouvera-t-elle les réponses qu'elle cherche tant ? Ou se précipite-t-elle vers d'âpres déconvenues...?

Manami atteint le point de non-retour, on voit mal comment celle-ci pourrait se reprendre tant elle perd bien et se laisse aller devant toute l'école. L'humiliation est totale pour la jeune fille qui ne trouve plus d'attache que dans sa propre folie.

Même si son personnage fait pitié à Ayumu pour qui, ce retournement de situation ne plaît pas beaucoup au regard des dimensions qu'il a prise, le lecteur aura plus de mal à la vue de son caractère toujours aussi égocentrique. Bien loin de se remettre en question, elle tente de se raccrocher à tout ce qu'elle peut afin d'émerger de cette situation cauchemardesque quitte à se replonger à l'époque où celle-ci était heureuse

Keiko Suenobu s'attache à bien nous dépeindre la folie de Manami. Teinté de rage, d'égoïsme et in brin de pathétique, son personnage gagne un aspect encore plus inquiétant et dangereux. Ce sachant perdue et à jamais vaincue, cette dernière se raccroche à des illusions, omettant sans malles arrières pensées qui la gangrenaient déjà pour tenter de recréer l'image de jeune fille modèle qu'elle tentait de véhiculer mais qui désormais, ne trompe plus qu'elle même. Cet aspect est grandement mis en valeur par le trait de l'auteur qui y consacre de large plans mettant très bien en valeur la détresse et la folie de Manami qui confie parfois dans un style caricatural concernant les élèves et les professeurs et surtout Katsumi, toujours plus pathétique que jamais.

Un style excellent mais qui ne fait toujours pas oublié une histoire qui avance peu pour un lecture qui se finit plutôt rapidement en dépit de son efficacité visuelle et narrative. Reste le final, très intéressant et prenant dans lequel Ayumu et Manami se retrouvent dans un face où les masquent sont définitivement tombés et où cette dernière apparaît enfin telle qu'elle a toujours été sans ses habituels faux semblants et sans les artifices visuels de l'auteur, mauvaise et impitoyable.

 Un tome 17 à l'image de ses prédécesseurs, même qualités, même défauts.