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Critique Life volume 6

Vyse Skern
Life #6
Date de sortie : 14 mai 09
Prix : 6.50 €
Note du volume 6 :

Manami, qui croit à tort qu'Ayumu veut lui voler son petit copain Katsumi, continue de la harceler avec sa bande, tout en prenant soin que leur prof principale mlle Toda ne s'aperçoive de rien. Miki s'inquiète pour Ayumu, mais cette dernière décide qu'il lui faut s'en sortir seule. Réconfortée par les bonnes paroles de Miki, Ayumu exaspère Manami et sa bande, qui lui cherchent querelle. Ne pouvant pas le supporter davantage, un garçon de la classe secoure Ayumu. Elle n'est plus seule, et cela la remplit de joie. De son côté Manami, sa situation dans la classe compromise, couche avec un vaurien et lui fait une requête… mais laquelle !?



Ce volume 6 se révèle très important et intéressant car il commence à aborder l'histoire sur de nouvelles bases et introduit de nouveaux personnages qui devraient marquer la suite des événements.

L'élément le plus important de ce tome est quand même la révolte d'Ayumu qui commence à faire front face à l'attitude de ses camarades de classes ce qui rend malheureusement les brimades plus dures et violentes mais n'entame pas la détermination de celle-ci. Au contraire, ces actes de révoltes vont commencer à toucher d'autres élèves et professeurs. Toutefois, la réponse de ces derniers s'avère peu utile pour Ayumu notamment le professeur de sa classe Mlle Toda qui veut à tout prix éviter le conflit et démontre bien sa lâcheté à s'impliquer et son impuissance à régler le problème derrière une hypocrisie pédagogique évidente. Un personnage visiblement complexe qui cache derrière son image de professeur modèle une personnalité plus frustrée. L'auteur dénonce à travers elle et un bref aperçu de ses collègues un manque total d'implication du corps enseignant plus préoccupés par les bons élèves que par ce qui peut se passer dans le reste de la classe.

Au rang des hypocrites on retrouve bien évidemment Katsumi, élève modèle, adoré par ses professeurs mais toujours aussi sadique envers Ayumu même s'il se contente de la croiser dans ce volume. Keiko Suenobu laisse toutefois entrevoir un certain élan de sympathie pour ce personnage qui est lui-même pris entre un père violent qui fait pression sur lui pour qu'il continue sa relation avec Manami. Une situation voulue par cette dernière qui joue de son influence pour bien rappeler à Katsumi qu'il est à elle, de manière subtile et insidieuse. Si on ne connaissait pas les penchants pervers de ce dernier, on aurait presque de la peine pour lui quand on découvre qu'il est lui-même le jeu des autres.

Manami se révèle donc de plus en plus et on voit bien que son côté gentillet de départ n'a pas vraiment évolué suite à des quiproquos mais cache une personnalité tordues et manipulatrices.  On doute complètement qu'elle ait été un moment amoureuse de Katsumi comme on aurait pu le croire dans els tomes précédents, voyant plus en lui un bien, un moyen d'accéder à un rang social bien précis. Son personnage révèle de plus en plus ses mauvais côté et sa réelle personnalité de garce manipulatrice surtout dès lors qu'elle commence à rencontrer de plus en plus de résistance. En effet, la rébellion d'Ayumu, en début de ce volume, va porter ses fruits indirectement au travers de certains personnages qui vont tenter de l'aider chacun à leur manière ce qui se terminera par l'humiliation de Manami, certes bénigne dans les faits mais pas concernant l'égo blessé de celle-ci.

Un tome très prenant qui apporte son lot de nouveaux personnages, certains amicaux comme le jeune homme aux lunettes, d'autres plus inquiétants comme Mlle Toda. Keiko Suenobu réussit toujours très bien à faire passer les émotions de ses personnages à travers une mise en scène posée et ce même dans les non-dits. Le récit apporte également de nouvelles perspectives sur la personnalité de certains protagonistes. Ce volume est également l'occasion pour elle de souligner le malaise et l'incapacité du corps enseignant japonais face à ces situations ainsi que le fait de se révolter et d'en parler peu apporter même si le résultat n'est pas apparent de prime abord. Comme d'habitude, le tome se termine sur un final inquiétant mais qui est en faite le même que celui du précedent.

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